Les constructions ne seront pas affectées M. Tebboune affirme que le 1.6 million de logements inscrits dans le plan quinquennal 2015-2019 est maintenu. Plus encore, il yaura même un Aadl III. 2015, l'année de l'austérité mais pas dans le... logement. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune a affirmé, hier, au forum du quotidien El Moudjahid, que la chute des prix du baril de pétrole n'affectera nullement son secteur. «Le logement ne sera pas touché par l'austérité. Tout ce qui a été inscrit sera réalisé jusqu'au dernier centimètre carré!», s'est engagé M.Tebboune au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Le président Bouteflika a maintenu le prochain plan quinquennal 2015-2019. On ne touchera pas à ce plan, le 1,6 million de logements inscrits est maintenu», a-t-il assuré, en soutenant que cette annonce n'était pas de la démagogie. «On n'essaye pas de calmer la rue ou acheter la paix sociale. On a les moyens de notre politique», certifie-t-il avant d'expliquer pourquoi il était aussi confiant. «On est arrivé à une période où il y a un tour sur investissement dans le logement», atteste-t-il. «Je vous explique, d'abord, il y a l'argent que les souscripteurs de différentes formules sont en train de verser comme premier acompte de leurs logements. Il y a aussi l'argent récupéré avec la vente des 75 000 logements Opgi qui sont mis en vente», développe le ministre. «Il y a aussi les 571 000 logements sociaux qui seront vendus. Tout comme une grande partie des premiers programmes Aadl que leurs bénéficiaires veulent acheter en payant la totalité de leur prix. Cela est une grande entrée d'argent. On va construire avec cet argent. En plus, il faut savoir que mis à part les logements sociaux, les citoyens qui bénéficient des autres formules payent presque 50% du prix de leurs logements», poursuit-il. Abdelmadjid Tebboune justifie également le maintien des programmes de l'habitat par le fait qu'ils n'utilisent que 10 à 12% de devises. «Les 90% qui restent sont financés en dinars», rétorque-t-il. «Cela est possible grâce à l'intégration dans le bâtiment qui est de l'ordre de 75%. Et on ambitionne de passer à 80-85%. L'interdiction d'importer les matériaux disponibles en Algérie nous permettra d'atteindre au plus vite cet objectif», témoigne-t-il en se félicitant que cela permettra de faire vivre plusieurs PME / PMI qui gravitent autour du bâtiment. «Cette intégration va créer de l'emploi et de la richesse. Quand le bâtiment va, tout va...!», rétorque-t-il. Le ministre rassure également la classe moyenne qui n'a pas pu encore s'inscrire au programme location-vente Aadl dans ses deux premières formules. Il y aura bel et bien un Aadl III. «Le plan quinquennal qui entre en vigueur à partir de l'année prochaine prévoit le lancement de 400.000 logements Aadl. On lancera Aadl III dès que l'on finira avec l'étude des dossiers de Aadl II», affirme-t-il. «Avec les 230.000 logements Aadl déjà inscrits, on se retrouvera à plus de 630.000 logements. Ce qui suffira à couvrir la demande nationale», estime-t-il. Abdelmadjid Tebboune qui a tenu à démentir toutes les rumeurs qui circulent dernièrement sur les capacités de l'Etat à arriver au bout de ces titanesques programmes de logements, a aussi rassuré les souscripteurs qui ont reçu leurs ordres de versements. Ils auront tôt ou tard leurs logements. «L'ordre de versement est un engagement officiel de l'Etat. Ce qui veut dire que ceux qui ont payé leur première tranche auront leurs logements quoi qu'il arrive!», a-t-il pesté pour remettre les choses au clair. Toujours concernant Aadl, le ministre souligne que la date butoir du 31 décembre pour la remise des ordres de versement est appelée à être prolongée. «On aurait aimé terminer l'opération à cette date butoir pour avoir une idée claire sur nos besoins. Mais le 31 décembre n'est pas écrit dans le Saint Coran. C'est-à-dire que la date pourrait être prolongée et les recours sont encore ouverts», fait-il savoir. Enfin, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville réitère l'engagement des autorités à mettre fin aux bidonvilles en 2015 et à la crise du logement en 2018. «Le premier trimestre 2018, on dira adieu à la crise du logement», conclut très confiant un Tebboune dont les plans ne semblent pas altérés par la crise du pétrole...