Les archs seraient à la recherche d'une porte de sortie honorable. Après près de deux jours de garde-à-vue dans les locaux de la police judiciaire, Belaïd Abrika a été relâché, mercredi dernier, vers dix-neuf heures. Interpellé récemment à propos de l'incident ayant eu lieu à l'APC de Tizi Ouzou et sur plainte des élus, Abrika a vu plusieurs charges retenues contre lui, dont incitation à attroupement et atteinte à une institution de la République. L'affaire étant toujours en instruction, Abrika a été relâché. Il déclare ne pas être au courant si un contrôle judiciaire est décrété contre sa personne et aussi ignorer s'il a bénéficié de la liberté provisoire. On lui a dit de rentrer chez lui et voilà tout. Finalement, les actions projetées par les archs: sit-in devant le tribunal et conclave extraordinaire prévus respectivement le jeudi 12 août et le vendredi 13 août se sont révélés sans objet: Abrika était libéré et les actions n'ont pas eu lieu. Par contre, l'on a appris qu'un conclave extraordinaire de l'interwilayas est programmé pour cette semaine, sans doute, pour ce lundi ou au plus tard vendredi prochain. Selon des sources, au menu des travaux de ce conclave, outre les questions désormais lancinantes de la relance du mouvement et des actions qu'il y a lieu de prévoir, pour en somme essayer de revenir sur le terrain lors de la prochaine rentrée sociale, il sera également question du dialogue. En fait, ce point est telle une Arlésienne revenant sur le tapis à chaque halte des archs. Cependant, ces derniers temps, face à la large démobilisation populaire, à l'effritement du mouvement et aussi à l'apparition de la coordination rivale drivée par Hakim Kacimi: la Cnmca, les temps semblent urger pour les archs qui risquent fort de rester sur le quai de quelque gare oubliée. En attendant et apparemment, pour la consommation interne: le mouvement entend interpeller le chef du gouvernement à propos de l'application du protocole d'accord signé entre les archs et Ouyahia et portant sur les incidences. Comme le archs envisagent également d'interpeller le chef du gouvernement sur le point relatif à l'officialisation de tamazight et particulièrement sur le fait que «la voie référendaire» est à écarter absolument. Selon nos sources, les archs actuellement au creux de la vague seraient à la recherche d'une porte de sortie honorable. Il est vrai qu'ils ont tergiversé et les conditions des discussions ne sont pas tellement en leur faveur. C'est en somme toute cela que l'interwilayas examinera lors de sa prochaine réunion.