Les miliciens de Moqtada Sadr ont réussi à s'emparer de deux commissariats à Hilla. Le génocide se poursuit en Irak au vu et au su de la communauté internationale. Des dizaines de civils sont massacrés quotidiennement. Après Kout et Najaf où près de 200 personnes ont été tuées au cours du week-end dernier, c'est au tour de la ville de Samara, de connaître son lot de victimes. Hier encore, une cinquantaine de combattants irakiens ont été tués, lors de bombardements aériens menés par l'aviation américaine. «Des bombes de 230 kg ont été larguées tôt ce matin sur des positions ennemies près de Samarra», a déclaré à l'Afp, le capitaine Bill Coppernoll de la 1re division d'infanterie. Il a indiqué que ces raids ont été effectués «dans le cadre de l'opération Souricière Cajun III». Une quarantaine de maisons, dont des édifices municipaux et les locaux du parti politique du ministre de l'Intérieur, Falah al-Nakib, ont été détruites dans les combats, a indiqué pour sa part la police qui a participé aux combats. Par ailleurs, les miliciens de Moqtada Sadr, ont réussi à s'emparer hier avant l'aube, de deux commissariats à Hilla au cours de combats qui ont fait 13 morts et 37 blessés, selon un bilan de l'hôpital de la ville. Des civils, des policiers et des miliciens figurent parmi les victimes. Les combats ont commencé lorsque des miliciens partisans de Moqtada Sadr, ont attaqué tard vendredi soir au mortier et à l'arme automatique un commissariat et des bâtiments gouvernementaux après une manifestation, a indiqué le chef de la police locale, le général Qaïs Hamza Aboud. Le chef du commissariat d'Al-Jabal a été tué dans les affrontements, selon le général Aboud. Vingt soldats polonais qui avaient été encerclés vendredi par des centaines de miliciens dans un commissariat de la ville avec des policiers irakiens, ont été évacués hier matin vers leur base de Babylone, sans qu'il y ait eu échanges de tirs, il a également affirmé que tout était calme à Hilla et que la ville est sous le contrôle des forces de sécurité irakiennes. Des chars polonais et des blindés montaient la garde samedi devant le gouvernorat de la ville où la plupart des institutions publiques sont concentrées. En outre, l'hémorragie se poursuit dans les rangs des marines, puisqu'un soldat et un marine américains ont été tués lors de deux attaques distinctes dans la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad. Pour desserrer l'étau autour de leur chef spirituel, des milliers d'Irakiens se sont rassemblés hier matin aux portes de la ville de Najaf après l'appel lancé la veille, aux partisans du chef religieux, Moqtada Sadr. Il est utile de rappeler qu'une trêve a été conclue vendredi soir entre l'armée du Mehdi et les forces américaines dans cette ville sainte irakienne. Depuis plus d'une semaine, Najaf est le théâtre de violents combats entre les partisans de M.Sadr et les troupes américaines, ayant fait un bilan de 500 morts et des centaines de blessés.