Alger et Caracas veulent forcer la main à l'Opep pour freiner la dégringolade des prix du pétrole Le président Nicolas Maduro Moros a salué hier les relations «privilégiées» existant entre l'Algérie et son pays. Après sa tournée dans les pays de l'Opep, qui l'a mené de Moscou à Pekin, de Téhéran à Riyadh puis Doha, le président de la République bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro Moros, est depuis lundi dernier à Alger. La capitale algérienne sera sa dernière escale avant de retourner à Moscou pour un dernier round up. Alger et Caracas veulent forcer la main à l'Opep pour freiner la dégringolade des prix du pétrole sur le marché international. Mais c'est peine perdue puisque Maduro n'obtiendra aucune concession des Saoudiens et des Qataris pour stabiliser le prix du baril. L'Opep aura la part du lion dans les discussions avec les responsables algériens. S'exprimant hier peu avant sa rencontre avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, l'hôte de l'Algérie n'a pas dissimulé ses motivations. Il a indiqué que sa rencontre avec le président Bouteflika sera axée sur «l'Opep et l'importance de garantir la stabilité des prix du pétrole et d'éviter d'utiliser ce facteur comme une arme économique et géopolitique pour faire fléchir les Etats». Nicolas Maduro Moros a souligné «le rôle important de l'Algérie dans le renforcement de la place de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)». Sur un éventuel sommet de l'Opep prochainement, le président vénézuélien a indiqué qu'il n'y aura pas de sommet de l'Opep dans les prochaines semaines en raison «de l'absence de consensus autour de l'initiative proposée par son pays». Les deux chefs d'Etat vont examiner la situation du marché pétrolier et les moyens qui permettront d'éviter un éventuel choc pétrolier. Avant de se rendre à Alger, le président vénézuélien était samedi dernier à Téhéran pour une visite de 24 h, en quête «d'une coopération entre les pays exportateurs, pour amener à la stabilité du prix du pétrole, qui est un produit stratégique». Nicolas Maduro Moros a également salué hier les relations «privilégiées» existant entre l'Algérie et son pays. «L'Algérie et le Venezuela «entretiennent des relations privilégiées et de confiance mutuelle», a-t-il déclaré peu avant son entretien avec M.Sellal, tout en exprimant «sa grande admiration pour le président Bouteflika et pour son parcours militant en tant que leader africain». Cette première visite en Algérie du successeur de Hugo Chavez «sera l'occasion de consolider encore davantage les excellentes relations d'amitié et de coopération entre les deux pays», souligne le communiqué de la présidence de la République. Elle permettra de booster le partenariat dans différents domaines et de développer les relations commerciales. Les échanges entre l'Algérie et le Venezuela sont insignifiants puisque ne dépassant pas les 30 millions de dollars, selon une note sur les échanges commerciaux extérieurs de l'Algérie en 2013, élaborée par la direction générale des relations économiques et de la coopération internationale relevant du MAE. Caracas ne manque pas de réitérer, à chaque occasion, sa volonté de donner une impulsion aux relations bilatérales. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a eu un entretien avec le président de la République bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro Moros, en visite d'Etat en Algérie. L'entretien s'est déroulé en présence des hauts responsables de l'Etat: le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, directeur de Cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi. Les questions internationales ont été évoquées. Le communiqué de la Présidence précise que «les entretiens entre les Présidents Bouteflika et Maduro leur permettront aussi de procéder à un large échange de vues sur des questions internationales d'intérêt commun».