La «source autorisée» indique que le dossier est une question de décolonisation à parachever Une semaine après les déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa, qui avait estimé que «l'Algérie détient la clé du règlement de la question du Sahara occidental», une source «autorisée» reprise par l'APS, estime que les relations algéro-marocaines «sont empreintes de fraternité, de cordialité et de totale franchise» La même source ajoutera que l'Algérie «continue de nourrir l'espoir de voir ces relations débarrassées de toute action unilatérale et principalement ne plus être tributaire de préalables inacceptables comme la consécration du fait accompli au Sahara occidental et le mépris de la légalité internationale». L'intérêt réciproque et le respect mutuel entre les deux capitales, est le seul moyen, indique t-on du côté algérien, de consolider les relations bilatérales. Pour l'Algérie, la construction d'un espace maghrébin empreint de stabilité et de bon voisinage, dépend en premier lieu des pays de la région en dehors de toute tutelle. Cependant, l'Algérie trouve inacceptable les préalables posés par la partie marocaine dont le seul objectif est de consacrer le fait accompli au Sahara occidental, au mépris de la légalité internationale. Tout en rappelant que la partie marocaine aussi bien que sahraouie avaient approuvé le plan Baker, ceux de l'OUA et de l'ONU et les accords de Houston, la source autorisée indique, quant au dossier du Sahara occidental, qu'il s'agit d'une question de décolonisation à parachever et que toute solution passe inévitablement par l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination, à travers un référendum régulier et libre. L'application de ces plans et accords, rappelle la même source, qui est aujourd'hui, malheureusement remise en cause par la seule partie marocaine persiste à ignorer la légalité internationale et à préconiser des solutions se situant en dehors de cette légalité. A ce propos, note-t-on encore, l'Algérie réaffirme de la façon la plus solennelle qu'elle ne peut et ne veut en aucun cas se substituer au Front Polisario, représentant légitime et exclusif du peuple sahraoui, et que toute tentative dans ce sens ne fera que retarder la paix au Sahara occidental et conduire à l'impasse. L'Algérie, conclut la même source, demeure prête à travailler avec le royaume du Maroc pour redynamiser les relations bilatérales et construire l'Union du Maghreb arabe sur la base des principes de bon voisinage et du respect mutuel, dans le cadre de la fraternité qui lie les deux peuples et dans le respect scrupuleux de la légalité internationale. Rappelons qu'a l'occasion de la visite en Algérie, au début du mois en cours, du ministre marocain de l'Intérieur, le ministère des Affaires étrangères avait rendu public un communiqué dans lequel il réitère la position de l'Algérie par rapport au problème du Sahara occidental. Dans le même document, les autorités algériennes ne posent aucun préalable à la reprise sur des bases saines des relations bilatérales, à condition que le dossier du Sahara occidental soit pris en charge dans son cadre «naturel», à savoir les Nations unies. Enfin, dans un message adressé récemment par le chef de l'Etat au secrétaire général des Nations unies, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a tenu à réaffirmer la position de principe de l'Algérie vis-à-vis de la question du Sahara occidental qui est en premier lieu une question de décolonisation.