La «guerre» que mène Louisa Hanoune contre ceux qu'elle appelle «les oligarques» n'en finit pas. Après Ali Haddad, c'est Abdessalem Bouchouareb. «Bouchouareb est un des porte-voix de l'oligarchie qui est en train d'organiser le pillage du pays». C'est ainsi que le PT a répondu au ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb, qui, lors d'une conférence de presse tenue le 17 du mois en cours, a considéré que les responsables du Parti des travailleurs font dans «la clownerie politique», traitant en même temps le député de Guelma, Smain Kouadria, de «menteur» et de «manipulateur». Le PT, estimant que M.Bouchouareb s'attaque à sa politique de défense inconditionnelle du secteur public contre le bradage, n'a pas hésité à l'accuser de «baltaguia». En effet, comme il fallait s'y attendre, le Parti des travailleurs voit dans les propos tenus par le ministre de l'Industrie, auquel il reproche par ailleurs de perdre son «sang-froid»et d'être «indigne d'un ministre de la République», une preuve supplémentaire de l'emprise de l'oligarchie, tant décriée sur l'ensemble des institutions de l'Etat. «L'attitude du ministre de l'Industrie ne confirme-t-elle pas les craintes exprimées par la secrétaire générale du PT sur le climat ambiant crée par les agissements de l'oligarchie qui veut faire taire toute voix discordante et veut empêcher les députés du PT de respecter leur mandat, en posant les problèmes qui leur sont soumis par les citoyens en général et par les travailleurs, en particulier?» s'interroge la formation de Louisa Hanoune. Abordant le projet de réorganisation du secteur industriel, le document du PT suspecte carrément le ministre de l'Industrie de vouloir brader le secteur public au profit de certains privés sous couvert de ce qu'il appelle «partenariat public privé». Pour le PT, en effet, «l'autonomisation, l'introduction en Bourse, l'ouverture du capital et le partenariat public-privé, n'est que la privatisation à peine déguisée». De plus, s'interroge-t-on, «est-ce que le pillage du foncier industriel sous couvert d'investissement, n'est pas un détournement des biens publics?». S'acharnant davantage sur le boss qui a longtemps porté la voix libéral de l'Algérie à l'international libéral auquel est affilié son parti, le RND, le PT accuse ouvertement Bouchouareb de mener une politique contraire aux orientations du président de la République. S'arrogeant par ailleurs tout ce qui a été présenté à l'opinion publique, comme étant une victoire du gouvernement, le PT a chargé le ministre de l'Industrie au sujet de la règle des 49/51% en lui imputant un volonté franche de la supprimer. Le PT a également saisi cette opportunité, pour réaffirmer son indépendance et sa disposition à militer encore et toujours pour la souveraineté nationale, la défense du secteur et contre le pillage des richesses nationales, criant à qui veut bien l'entendre que nul oligarque ne saurait le détourner de son travail.