Abdallah Djaballah, leader du MRN, a animé hier, entre 17h et 18h30, un meeting à la salle des fêtes de Boudouaou. D'emblée, il a précisé qu'il est là pour exprimer son opposition aux amendements du code de la famille proposés devant le conseil de gouvernement, il y a quelques semaines. Devant un parterre de militants de son mouvement, il traitera ceux qui veulent amender l'ancien texte régissant la famille depuis 1984 d'occidentalistes et d'ennemis de l'islam. «Le code de la famille est la dernière citadelle de la chariaâ en Algérie et il faut la préserver», clame-t-il. Comment? L'orateur exhortera ses fidèles à engager des débats dans la rue, dans les cafés, au travail, à l'université et à l'école. «Il faut sensibiliser l'opinion autour de cette question qui touche à notre religion.» Les articles proposés à l'amendement et qui concernent particulièrement le tutorat, la polygamie, la pension alimentaire (nafaka) sont dictés, selon lui, par des puissances étrangères. Et le pays risque de perdre sa valeur, son identité dans le sillage de cette mondialisation. Mais comme tout dirigeant de mouvance islamiste, Djaballah a occulté, hier encore, les problèmes vécus par la femme et l'enfant. Citant tout le long de son intervention des versets coraniques, il s'opposera à toute idée de progrès dans la société.