Le paiement électronique un plus pour les citoyens Ce mode de paiement permettra une meilleure traçabilité de l'argent et facilitera surtout la vie aux citoyens. Mais il ne faut surtout pas le considérer comme un exploit technologique, au vu du retard accumulé par rapport à nos voisins et même des petits pays africains... 2015 sera-t-elle l'année du paiement électronique en Algérie? C'est l'engagement pris par le ministre des Finances, Mohamed Djellab. «L'opération de paiement à distance sera lancée avant la fin de l'année en cours en tant que premier pas vers la modernisation du système financier algérien», a t-il assuré, jeudi dernier, à l'APN. «La modernisation du système est une opération continue qui repose sur plusieurs axes dont l'introduction du système de paiement via Internet (e-paiement)», a soutenu M.Djellab qui répondait à une question d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les entraves enregistrées devant l'exécution de la réforme financière et bancaire, et l'application du système de paiement global en Algérie. Il a indiqué que l'introduction de ce type de paiement englobera dans une première étape, les opérations privées qui débuteront avant la fin de l'année, rappelant que le e-paiement a été accompagné de textes réglementaires pour garantir la sécurisation de ces opérations et définir les droits et les devoirs des clients. Ainsi, une instance appelée Groupement d'intérêt économique de la monétique (GIE-monétique) a été instituée avec pour mission la régulation et la gestion de ce nouveau système de paiement, a-t-il encore précisé. M.Djellab a souligné, à ce propos, que la réforme financière et bancaire initiée depuis quelques années, englobait plusieurs axes dont la modernisation de l'infrastructure technique et matérielle des banques et l'amélioration de la qualité des prestations bancaires proposées aux clients. Il a tenu à dire également que cela a impliqué aussi la modernisation globale des systèmes de paiement rapide de montants élevés et du nouveau système de paiement entré en vigueur depuis quelques années. D'autre part, le ministre des Finances a salué la modernisation des systèmes de paiement au niveau des banques qui a permis l'accélération de la cadence de modernisation du système informatique des banques publiques dans le but d'activer un nouveau système commercial pour leurs agences et de développer leurs prestations bancaires électroniques, outre le renouvellement de leurs réseaux. Chaque banque s'est attelée à relier ses réseaux bancaires à un seul système intégré et activer un nouveau système commercial pour ses agences. Ces banques ont également procédé à l'introduction d'un système informatique qui permet le traitement instantané des chèques et des opérations bancaires dans l'esprit de gagner du temps, d'accélérer les prestations et de généraliser les opérations bancaires. Il a rappelé à cet effet, les mesures prises par les banques publiques afin de diversifier les produits et les prestations en direction des clients et qui consistent à encourager l'utilisation des outils du paiement électronique et l'introduction du e-banking en vue de fournir aux clients toutes les informations sur leurs comptes par le biais d'Internet. «L'accélération des réformes garantira le renforcement de l'intégration financière et le développement de services financiers efficients en tant que support aidant à améliorer la compétitivité de l'économie nationale et sa diversification», a encore dit le ministre qui semble déterminé à réussir là ou ses prédécesseurs ont échoué. Car, il faut rappeler que c'est pas la première fois que l'on annonce le lancement imminent du e-paiement en Algérie. Mais à chaque fois, c'est reporté aux calandres grecques! Ce qui fait de l'Algérie un pays très en retard dans ce domaine par rapport à nos voisins et même des petits pays africains tel que le Burundi. Cette-fois, s'il n y'a pas d'entraves bureaucratiques ou de pressions des lobbies, le terrain semble prêt pour accueillir ce mode de paiement qui permettra une meilleure traçabilité de l'argent et facilitera surtout la vie aux citoyens. Mais il ne faut surtout pas considérer comme un exploit technologique au vu du retard accumulé. Nous sommes encore à l'age de pierre dans le domaine avec la «chekara» qui fait toujours foi...!