La wilaya de Bouira renoue ces derniers jours avec la hantise des attaques terroristes. Ce fléau, qui a longtemps collé à cette wilaya, reprend du poil de la bête ces derniers jours. Ainsi, et par endroits différents de la wilaya, on signale des mouvements suspects. La réapparition des faux barrages a coûté la vie à quatre citoyens à la mi-septembre au lieu-dit Kalous. Un groupe indéterminé avait tendu un piège pour racketter et semer la mort. Deux jours plus tard, c'est un important groupe d'une quarantaine de terroristes qui est signalé au sud de la wilaya, aux limites de la wilaya avec Médéa. Deux jours après, les forces de l'ordre repoussent une tentative d'incursion à l'est, dans la daïra de Bechloul, en intervenant rapidement suite à une information. Vendredi dernier, c'est un terroriste activant dans les rangs de la phalange El Farouk du sinistre Bouchenak qui a été abattu dans la nuit aux alentours de la ville de Lakhdaria. Les services de la Bmpj auteur de ce résultat, ont récupéré un fusil automatique de type Mat 49. Avant cette action, 9 terroristes, dont deux femmes avaient été aperçus se dirigeant vers la région de Hammam-Ksena. Le groupe, selon des témoins oculaires, aurait exhibé aux paysans des listes de policiers natifs de la région et figurant parmi les cibles potentielles. Parmi les autres faits à l'actif des hordes de Sahraoui Nabil et consorts, rappelons qu'au mois de juin dernier, deux gendarmes en civil, à bord d'une voiture de type Renault 18, étaient tombés sur un faux barrage dressé à la sortie sud de la localité d'Ahnif à une quarantaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de wilaya. Le groupe terroriste composé d'éléments natifs de la région est semble-t-il, le même qui s'est manifesté discontinuellement dans la région. Un simple retour en arrière laisse penser qu'il s'agit d'un groupe du Gspc dirigé par le sinistre Liman Abdelmalek. Ce groupe en action depuis la mort des deux chefs emblématiques, Hacène Tayeb et Tewfik, avait continué à se manifester de temps à autre par des actions sporadiques et discontinues. Le dernier crime en date reste l'assassinat du jeune Souilah du côté de Saharidj dans la daïra de M'chdallah. Le triangle situé entre le versant est du Djurdjura, la forêt de Thamalaht et le versant nord du Babor est, selon une source sécuritaire, le territoire de cette phalange qui regroupe une trentaine de terroristes. Bénéficiant de l'avantage de la mobilité, le groupe continue à fuir les opérations militaires qui ont par le passé abouti à la destruction de plusieurs casemates dans la partie sud de ce triangle de la mort. Dans la nuit de dimanche à lundi, un groupe au nombre indéterminé a investi le domicile d'un citoyen au village «Tigmit» à 2 km au sud de la commune d'Ahl Laksar, daïra de Bechloul. Les terroristes ont pris en otage le fils et exigé de la nourriture avant de repartir vers le relief boisé et difficile de Hammam-Ksena. Le groupe, qui selon des informations est commandé par un natif de Bechloul, le nommé Guerrouaz qui a rejoint le maquis depuis plus de quatre années et qui a scellé alliance avec Limam, l'émir de la phalange El-Houda, anciennement aux mains des Hacène père et fils, abattus par les forces de l'ordre, bénéficie de l'avantage de la mobilité et de la connaissance de la région. Les services de lutte qui mènent une opération de ratissage depuis le début de la semaine, procèdent par tranche pour tenter de quadriller toute la région pour ensuite refermer l'étau. La recrudescence de l'activisme terroriste s'inscrit dans une stratégie globale du Gspc, qui consiste à semer la peur et pousser les citoyens à douter. Ces apparitions éparses et répétées se veulent un moyen pour faire croire à l'existence importante des terroristes et un moyen pour tenter de discréditer la thèse du ministre de l'Intérieur quant à l'existence de moins de 500 terroristes sur le territoire national.