La presse marocaine, dans son hystérie contre l'Algérie, a agi sur ordre du Makhzen. Le chef de la diplomatie algérienne, Abdelaziz Belkhadem, tempère les ardeurs en dépit de la campagne médiatique «hystérique» menée par la presse marocaine contre Alger depuis quelques jours. S'exprimant hier, sur les ondes de la radio nationale «Chaîne I» dans le cadre de l'émission «Tahaoulat», il a fait savoir que dans le cadre de la construction de l'UMA, les responsables algériens n'ont jamais rompu les contacts avec leur homologues marocains. «Nos dirigeants sont en contact permanent par lettre et par téléphone», a-t-il déclaré. Pour Belkhadem, le processus d'édification de l'UMA ne sera pas affecté par le différend qui subsiste entre Alger et Rabat au sujet du Sahara occidental. «Le traité de Marrakech signé en 1989 entre les cinq dirigeants arabes n'a, à aucun moment, fait du problème du Sahara occidental - qui existe bien avant cette date - une entrave à la construction du Grand Maghreb», a rappelé l'invité de la Chaîne I, soulignant que l'Algérie place l'impératif de ce regroupement régional au-dessus des considérations de personnes et des tempêtes conjoncturelles. Pour la énième fois, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé la position de principe: «Nous appelons au respect du droit international conformément à la charte des Nations unies qui reconnaît aux peuples leur droit à l'autodétermination.» Au sujet du mouvement des forces algériennes au niveau des frontières ouest évoquée par les médias marocains, Belkhadem indique que «le problème des frontières avec nos voisins marocains a été réglé devant l'ONU et ces accusations via la presse ne sont que des ordres venus du palais suite à la reconnaissance par l'Afrique du Sud du Front Polisario.» Le ministre des Affaires étrangères a clairement souligné que «l'Algérie n'a aucune prétention territoriale sur aucun pays voisin».