En dix-sept ans de gestion, soutiennent les Tunisiens, notre pays a accompli un remarquable parcours. Le Tunisien est différent de l'Algérien. Et plus encore de ses autres frères arabes. Par atavisme, peut-être, le Tunisien est féru d'ordre, de discipline. Il n'aime pas les débordements, encore moins la contestation violente et les émeutes. Sa culture le prédispose à bannir toute propension à recourir à la fronde pour régler les problèmes du pays ou ceux de la cité. Quand il s'agit de son avenir, le Tunisien choisit selon des paramètres qui lui sont propres. «L'avenir de la nation se conçoit et se réalise dans la sérénité», nous dit ce chef d'un parti de l'opposition qui reconnaît que «le président Ben Ali a accompli un travail remarquable depuis son arrivée au pouvoir». En fait, l'opposition ne se fait pas d'illusions. La Tunisie profonde, la rue, adhèrent et soutiennent totalement le président. En dix-sept ans de gestion, soutiennent les Tunisiens, notre pays a accompli un remarquable parcours. Les disparités sociales criantes, héritées de l'ère de Bourguiba, ont fait place aujourd'hui à plus de justice pour les couches défavorisées. Finies donc la grogne et les colères qui se déversaient dans la rue, il y a vingt ans, au moment où le leader syndical charismatique Habib Achour, menait ses troupes à l'assaut des citadelles inexpugnables du pouvoir. Ben Ali a eu le «feeling» de comprendre dès le début qu'une nation se construit et avance sur une base immuable, celle de la justice sociale. Que ce soit pour le logement, l'éducation, la santé et l'emploi, le chef de l'Etat a toujours veillé à ce que ses compatriotes ne soient pas frustrés par l'intrusion de maux qui viendraient miner l'équilibre social, tels que la corruption, la bureaucratie, le favoritisme, etc. Dieu seul sait combien de gouverneurs (walis), de ministres et de hauts fonctionnaires ont été «dégommés», selon le langage prisé par les Algériens, par celui qui les avait nommés... La Tunisie est un pays en bonne santé politique. Le secret de cette réussite réside peut-être dans le fait que chaque Tunisien s'emploie à apporter son concours, quelles que soient les circonstances, pour garantir le bon fonctionnement des institutions de l'Etat. Il est vrai que l'on ne progresse pas dans le désordre. L'élection présidentielle d'aujourd'hui en est la parfaite illustration. Le taux de participation promet d'être élevé. C'est l'un des signes probants de l'adhésion et du soutien du peuple à la politique de Ben Ali. C'est désormais, chose acquise pour l'ensemble des observateurs politiques qui attestent que «les Tunisiens aiment les battants». La presse internationale a été invitée à effectuer une visite au village électoral. Implanté sur le site de la cité olympique d'El-Menzah, sur plusieurs hectares, ce village abrite sous des tentes tout ce que le pays compte comme associations d'entraide, de clubs sportifs, de coopératives, de jeunes, de femmes, d'agriculteurs, d'enseignants, etc. Une animation sans pareille y règne aussi bien durant la journée qu'après le f'tour. Des ministres viennent débattre avec des citoyens, des jeunes et des femmes de leurs problèmes et de la manière de les résoudre. Tous échangent leurs idées sur la manière de construire et de réussir cette «Tunisie de demain» que le président Ben Ali leur promet dans son programme en 21 points. Les adversaires de Ben Ali à cette élection ne demeurent pas les bras croisés. Ils tiennent réunion sur réunion. Ils tentent de sensibiliser le plus de monde possible à leurs programmes, bien conscients que le coeur de la Tunisie penche déjà pour Ben Ali. Qu'il y ait quatre candidats à cette «présidentielle de 2004», est traduit comme le signe indéniable que les choix démocratiques initiés et le multipartisme font bien partie aujourd'hui, de la réalité de ce pays. Et elle est incontournable. Ce dimanche, près de 4,2 millions d'électeurs sur une population de 10 millions d'habitants, choisiront en toute liberté, en toute transparence, le prochain président de la République. Il n'y a pas le moindre doute, l'option Ben Ali l'emporte déjà de très loin.