N'est pas cinéphile qui veut. L'histoire rapporte que l'APC d'Alger-centre a investi des milliards de centimes pour rénover la salle de cinéma l'Algéria. Rouverte il y a maintenant presque deux ans, on pensait que le public algérois, habitué des salles obscures allait enfin se retrouver dans son univers. Cette salle, retapée à neuf, n'a rien à envier à ce qui se fait un peu partout dans le monde. En outre, les films qui y passent sont des plus récents. Parfois même ils y sont projetés en avant-première mondiale. Deux ans après la reprise de son activité, l'Algéria est restée dans un état de propreté remarquable grâce à ses employés et surtout à son directeur. Seulement, c'est loin d'être la vie en rose. Il se trouve que la salle dépend d'une Epic communale dont les responsables sont à des années-lumière de la notion de cinéma. C'est ainsi que plusieurs fois durant ce mois de Ramadan, la séance en soirée a été annulée privant de la sorte de nombreuses familles d'une sortie. La cause de ces fermetures tient tout simplement au que les projectionnistes, habitent loin de la capitale, et ne sont pas transportés pour assurer leur service. Ce n'est pas que l'Epic dont dépend le cinéma, est dépourvue de voitures de service (elle en a deux), mais il semble plutôt que pour ces responsables, une activité, cinématographique ne représentait pas une priorité. En tout cas, à l'APC d'Alger-centre, on fait mine de ne rien voir et de ne rien entendre. Et pour cause, il se dit que les responsables de l'EPIC jouissent d'une immunité. Les cinéphiles n'ont qu'à râler, le train continuera à rouler.