En cinq années, ce mal-élu a cassé ce que les USA ont mis près d'un siècle à construire. Bush fils, ce mal-élu, espère vaille que vaille décrocher un second mandat alors que le précédent aura été le plus catastrophique pour les USA depuis sa naissance à la suite d'une sanglante guerre avec le Royaume-Uni. L'on se souvient encore, en cet autre 3 novembre de 1999, comment Bush est passé avec seulement 500 voix de différence sur son concurrent démocrate Al Gore. Le mot «fraude», évoqué à voix haute par de nombreux titres de presse, a donné lieu à un début de mandat terne et sans aspérité, qui aurait pu se terminer sans «bobos» n'était l' « aubaine» des attentats du 11 septembre 2001. Sorti brusquement de l'anonymat, Bush-fils a quand même mal profité de la fameuse exclamation de sympathie «Nous sommes tous des Américains». Si l'attaque menée contre le régime des Talibans en Afghanistan est venue à propos, coupant par là même les bases-arrière d'Al Qaîda et instaurant un régime démocratique dans un pays longtemps déchiré par la misère et les guerres tribales, il ne fait plus de doute pour personne que Bush, grisé par sa victoire et manipulé aussi bien par son cabinet de «faucons» que par Sharon et les siens, a franchi le Rubicon en attaquant l'Irak. Washington, qui prend petit à petit ses aises dans ce monde unipolaire depuis la chute du Mur de fer, édicte désormais ses règles et sa vision au monde entier. Saddam, qui était leur plus important allié contre les Mollahs iraniens, est ainsi devenu du jour au lendemain, l'ennemi public n°1 sous le fallacieux prétexte d'existence en Irak d'armes de destruction massives alors que la véritable cause de l'invasion des troupes US est due au fait qu'Israël refuse la présence dans la région moyen et proche orientale, d'une puissance autre que la sienne. De plus en plus isolés, les Américains poursuivent vaille que vaille leurs actions, puis qu'aucune marche arrière honorable ne leur est désormais possible. Le bourbier irakien, somme toute prévisible puisque Washington n'a jamais été sincère dans sa démarche, risque de s'avérer bien pire que le Vietnam et de coûter très cher à la «dynastie» des Bush et leurs alliés des faucons républicains, tous alléchés par la manne pétrolière de ce pays riche à milliards. Bush, qui a besoin de multiplier les points de tension pour durer, a tenté à deux reprises de renverser le régime démocratique d'Hugo Chavez. Il a également entraîné dans son collimateur des pays comme Cuba, la Syrie et l'Iran, sans en oublier d'autres pouvant subir à tout moment les mêmes foudres si d'aventure ils venaient à refuser le diktat US. Bush a tellement usé de la force sans le moindre argument persuasif, alors que la force n'est rien sans la justice, qu'il a réussi à se mettre à dos la planète entière, à l'exception d'Israël où le veto américain est devenu une constante au conseil de sécurité dès qu'il s'agit de cet Etat criminel et colonisateur. C'est «The American Dream», le rêve américain qui est en train de s'effilocher de la sorte, puisque même la moitié des Américains qui hésitent encore à voter en faveur de Bush ne le font que par peur des menaces terroristes nouvelles, avec un Ben Laden tombé fort à propos en renfort au locataire de la Maison-Blanche à un moment crucial de sa campagne électorale. Il est ainsi permis de se demander où irait bien le monde avec un second mandat de Bush.