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D'une horreur à l'autre
GUERRE EN IRAK
Publié dans L'Expression le 18 - 11 - 2004

Dans cette guerre, personne ne sort indemne, ni les forces d'occupation ni la guérilla qui font montre d'une sauvagerie sans pareille.
Falloujah libérée (?), les combats se poursuivent ailleurs, à Baâqouba, à Ramadi, à Mossoul et à d'autres villes irakiennes, entamant ainsi un cycle infernal de tuerie des uns, les forces d'occupation américaine, prétendant apporter la démocratie à l'Irak, et des autres, la guérilla et la résistance, aspirant à délivrer le pays de l'occupation étrangère. L'image du soldat américain achevant un blessé irakien est tout aussi insoutenable et inacceptable que les images de corps pourris et décapités, trouvés dans des prisons de fortune à Falloujah. L'horreur des massacres des forces américaines, qui ne lésinent pas sur les moyens pour parvenir à leur objectif, le dispute à l'horreur des groupes de «résistance» qui, de même, ne reculent devant aucun expédient pour contrer leur ennemi. Coincés entre ces deux forces antagonistes, c'est encore les civils irakiens qui payent le prix fort autant à la guérilla qu'aux soldats américains. De fait, si un bilan des pertes «terroristes» évalué à 1200 personnes, américaines, 39 soldats et 5 gardes irakiens, a pu être établi, on ne connaît toujours pas, dix jours après le début de l'offensive contre Falloujah, le nombre de morts civils, qui sans doute doit s'évaluer en centaines de personnes. C'est aussi dans cette ville qu'ont été découverts une vingtaine de corps décapités et démembrés, vraisemblablement d'anciens otages dont les familles n'avaient plus de nouvelles. A propos d'otages, la chaîne satellitaire Al-Jazeera, a montré des images d'une vidéo qui seraient probablement celles de Margaret Hassan, la responsable de l'organisation humanitaire Care, enlevée en octobre dernier à Bagdad. Mariée depuis 25 ans à un Irakien, Tahsin Ali Hassan, Margaret Hassan, née Fitzsimons, d'origine irlandaise, vit en Irak depuis 32 ans. L'ambassade de Grande-Bretagne estime que la vidéo montrée par la chaîne qatariote est «probablement authentique». Sur cette même chaîne, le mari de Margaret Hassan a lancé un pathétique appel, demandant à ceux qui détiennent sa femme de la lui rendre, déclarant : «Je voudrais que l'on me rende mon épouse morte ou vive». Le chaos et l'anarchie se sont ainsi totalement installés en Irak et la sauvagerie de la bataille de Falloujah n'est qu'un aperçu de celles qui se préparent dans d'autres villes qui, soit sont tombées aux mains de la guérilla, soit déclarées par l'administration des forces d'occupation de «villes rebelles», comme cela a été la cas pour Falloujah, hier, et encore pour Ramadi et Baâqouba entre autres. De fait, les «rebelles» jouent au chat et à la souris avec les forces d'occupation américaines. Chassés de Falloujah, ils se sont vite repliés sur Ramadi et Mossoul, cette dernière ayant été, aux dernières nouvelles, «réoccupée» par les forces américaines. Très actifs, la guérilla et les groupes de résistance ont pour eux la mobilité, se déplaçant dans des régions et provinces qui leur sont peu ou prou acquises. Et cette forme de combat pourrait se prolonger dans la durée. Car en fait, la chute de Falloujah n'a en rien solutionné le problème de la sécurité dans le pays et le problème demeure entier, d'autant plus que l'ennemi public numéro 1 des Américains en Irak, l'islamiste jordanien, Abou Moussab Al-Zarqaoui, a pu échapper au piège de Falloujah, de même que le noyau dur de son «état major». Ce sont encore les sans-grade et chair à canon de l'organisation d'Al-Zarqaoui, qui ont essuyé les frais de l'offensive conjointe des forces d'occupation américaine et des gardes nationaux irakiens. Après la reprise hier des commissariats de Mossoul, occupés en début de semaine par les rebelles, un officier américain a déclaré que l'objectif de son unité est de «sécuriser les infrastructures principales de la ville», mais le problème semble tout autre. De fait, les rebelles n'ont pas attendu l'arrivée des forces américaines qui ont investi les commissariats de police sans combat. Cela signifie en fait, que les forces d'occupation doivent être constamment sur la brèche, les rebelles ayant démontré qu'ils peuvent agir à tout moment comme ils l'ont fait jeudi dernier, lorsqu'ils ont occupé momentanément les villes de Ramadi et Samara. Hier encore, la bataille faisait toujours rage à Falloujah et on se battait à Baâqouba. Aussi, à ce jeu de la poursuite infernale d'un ennemi insaisissable, les forces d'occupation américaines n'ont pas du tout partie gagnée. Et le bourbier irakien prend chaque jour un peu plus son sens véritable.

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