L'Aadl ne cesse, depuis un certain temps, de faire parler d'elle. Après les nombreux signes de protestation exprimés à son encontre pour non-respect de ses engagements par des citoyens (bénéficiaires), c'est au tour d'un groupe d'entrepreneurs chargés de réaliser 60 logements à El Hadjar, wilaya d'Annaba, de lever le voile sur les «malversations» de cette société. Dans un communiqué adressé, hier, à notre rédaction, les signataires ont dénoncé en bloc le comportement «hostile» du directeur régional de l'Aadl, qui, selon eux, aurait, selon toute vraisemblance, «agi en homme irresponsable». Dans leur écrit, les entrepreneurs indiquent sous réserve que «les travaux de réalisation sont à l'arrêt depuis six mois par la faute du directeur régional de l'Aadl». Il refuse, selon eux, de régulariser la situation financière vis-à-vis des entreprises chargées du projet et de débloquer même le salaire des ouvriers. Et ce, souligne-t-on, malgré les démarches entreprises dans ce sens. Les contestataires s'interrogent sur le laxisme manifesté par le responsable de l'Aadl qui, indique-t-on, serait relatif probablement à l'arrêt de travail observé par les ouvriers entre le 17 et le 24 avril dernier, pour, précise-t-on, les mêmes motifs. Dans ce contexte, on pouvait lire dans le communiqué qu'il a fallu l'intervention directe du wali qui a dû donner des instructions fermes au représentant de l'Aadl qu'il s'acquitte de ses dettes et afin qu'il règle ce conflit. On pouvait lire également dans le communiqué que les factures honorées, après l'intervention du wali, ont été établies en juin 2004, soit sept mois après le début des travaux. Depuis cette date, l'Aadl ignore complètement ses engagements, malgré, souligne-t-on, le fait que le directeur régional «s'est engagé par écrit à assumer les dépenses nécessaires de manière régulière». On indique également que l'argent est disponible puisque les bénéficiaires ont versé la somme de 31 millions de centimes en plus des 50 millions débloqués par la Cnas. A cet effet, vu la situation précaire dans laquelle se trouvent ces entrepreneurs, il est demandé à l'Aadl de régulariser la situation financière, la résiliation du contrat au profit des entreprises engagées dans la réalisation des 60 logements et la constitution d'une commission d'enquête par les responsables laquelle doit être dépêchée sur les lieux afin de lever le voile sur les tenants et aboutissants de cette affaire. Les protestataires ajoutent dans leur communiqué que les agissements du responsable régional de l'Aadl visent à remettre en cause le programme lancé par le président de la République.