Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel a accusé hier la CSU, l'allié conservateur bavarois d'Angela Merkel au gouvernement, de jouer sur les ́ ́peurs ́ ́ concernant les réfugiés ́ ́en multipliant les attaques ́ ́ contre la chancelière. En Allemagne, ́ ́il n'y pas de pont-levis que nous pouvons lever ́ ́ pour empêcher l'afflux de migrants, et ́ ́la CSU elle-même ne va pas envoyer des soldats marcher baïonnette au canon vers la frontière ́ ́ pour repousser les demandeurs d'asile, a déclaré M. Gabriel au quotidien populaire allemand Bild. Il a dénoncé ́ ́la panique ́ ́ que tente d'instiller le parti bavarois conservateur dans la population et l'a accusé ́ ́de jouer sur les peurs ́ ́. Le ministre est membre du parti social-démocrate (SPD), qui fait partie de la coalition gouvernementale aux côtés de la CDU de Mme Merkel et de la CSU. Munich estime que la politique de la main tendue aux réfugiés de la chancelière met en danger la capacité à agir et fonctionner des Etats régionaux, garantis par la loi fondamentale allemande