Les familles ne laissent plus leurs enfants sans surveillance. Tel le monstre du Loch Ness, tout le monde en parle, mais peu de gens, sinon personne ne semble en mesure d'apporter la moindre preuve. En effet, dans la wilaya de Tizi Ouzou et de temps à autre, naît une rumeur, impossible à confirmer faisant état du rapt d'un jeune adolescent ou d'un enfant, dans le but, précise la rumeur, de lui voler ses organes. Bien des familles croyant en la rumeur ont été jusqu'à ne pas laisser leurs enfants jouer sans surveillance. Contactés, les services de police affirment n'avoir enregistré aucun cas de ce genre. Cependant, un fait troublant est signalé par la vox populi, vers mars 2004, un jeune adolescent d'environ 16 ans, Y. A. originaire de Béni Douala disparaît sans laisser de trace. Sa famille l'a évidemment recherché partout et sollicité, outre les services de police, le concours de la presse. Des affiches avec le portrait de l'adolescent sont placardées un peu partout sur les murs à Tizi Ouzou, notamment. Il a fallu attendre environ une dizaine de jours pour que l'on retrouve le corps du jeune Y. A. en décomposition près du barrage de Taksebt. Des sources impossibles à recouper, avaient alors fait état de mutilations observées sur le corps du jeune Y. A.. A l'époque, on disait que l'un des yeux de la victime et ses reins auraient été «proprement» enlevés. On «divagua» presque, puisque la rumeur parlait d'incisions pratiquées par un «technicien» avec les «moyens appropriés». Des personnes du monde médical se sont crues obligées de faire des démentis... Bref, Tizi Ouzou était sens dessus-dessous. Or, à ce jour alors que la famille qui pleure encore la mort d'un être cher, ne dit rien, personne n'est capable de certifier le fait. Du côté du CHU, les médecins ayant pratiqué l'autopsie ne disent rien. Pour eux, c'est une question de déontologie. Depuis, et une fois cette «vague» passée, on n'a plus entendu parler d'enlèvements et surtout de trafic d'organes. Il reste que les familles sont comme «averties» par ces rumeurs et ne laissent plus leurs enfants sans surveillance.