Le spectacle de danse «Une histoire rythmique», une opérette de la compagnie syrienne «Ugarit Band Dance Theater» dédiée à la paix et au vivre ensemble dans le Monde arabe, a été présenté samedi soir à Alger en première mondiale, au 10e Fidc. Nommée ambassadeur de la paix, cette troupe s'est produite sur les planches du Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (Tna) à la faveur du 10e Festival international de danse contemporaine d'Alger inauguré jeudi dernier. A travers plusieurs tableaux plus proches des danses populaires et du classique que de la danse contemporaine, la compagnie a passé en revue les rythmes et les musiques de plusieurs pays arabes introduits à chaque fois par une déclamation poétique sur les différentes civilisations et l'histoire de chaque pays cité. Après un survol des rythmes et danses égyptiennes, libanaises et maghrébines, la troupe a consacré une dernière chorégraphie pour un message de paix et d'amour pour les peuples irakien et syrien. Dans un registre plus proche de la danse classique, le public moyennement nombreux du TNA a eu l'occasion de découvrir le travail des danseurs de la «Compagnie égyptienne de danse moderne et contemporaine» qui ont présenté un spectacle intitulé «Jeux». Avec dix danseurs sur scène, le spectacle tente de mettre en scène le bonheur d'une relation amoureuse épanouie et la grande détresse que peut provoquer la destruction de cette dernière par son entourage avec des tableaux alternant le classique à quelques passages de danse contemporaine. Lors de cette soirée, la compagnie algérienne «Face to face» de Batna a, elle aussi, séduit le public par une grande maîtrise de sa chorégraphie et une synchronisation admirable, rarement égalée chez les compagnies algériennes, entre les six danseurs de la troupe. Représentant une lutte et un déchirement entre deux univers ou deux valeurs opposés avec ce que cela implique de tentations et de dilemmes, le message porté par cette chorégraphie était très clair. Le jeune chorégraphe et danseur Bellili Anouar du Ballet national algérien a lui aussi brillé par une chorégraphie contemporaine conçue pour habiller une déclamation poétique sur un fond musical de Hang, un instrument mélodique encore méconnu inventé en 2000. Appréciés par le public pour leur audace et leur énergie, les jeunes danseurs amateurs de la troupe «Mosta stars» de Mostaganem ont foulé pour la première fois les planches d'une scène professionnelle. Cependant, ces trois jeunes troupes n'ont pas bénéficié de la même promotion sur les supports de communication du festival que les autres participants. Inauguré jeudi à Alger, le 10e Festival international de danse contemporaine d'Alger se poursuivra jusqu'au 22 décembre avec encore au programme 11 compagnies de danse en provenance de sept pays dont la Chine, le Mali et la France.