Pour eux le «verdict» du conseil de discipline est un «non-événement». Les protagonistes du mouvement de redressement à El Islah, en l'occurrence le groupe des 12, sont exclus officiellement du parti. La décision a été prise mardi durant la réunion du conseil de discipline. Une sanction annoncée en l'absence des frondeurs. Ces derniers n'ont pas répondu aux convocations qui leur avaient été adressées par le président de cette instance, M.Bouchouareb. «Selon le règlement intérieur du parti, la radiation est automatique dans le cas où les intéressés ne se présentent pas à la réunion du conseil de discipline sans justification valable», précise M. Lakhdar Benkhelaf, secrétaire national chargé de l'organique. Et de préciser que «ces derniers étaient occupés hier par l'organisation de la conférence de presse au CIP, ce qui prouve qu'ils n'avaient aucune circonstance atténuante». En fait, les contestataires n'ont jamais reconnu l'instance de Bouchouareb, encore moins celle de Djilali Boumedienne, président du conseil consultatif. Pour eux le «verdict» du conseil de discipline est un «non-événement» parce que prononcé par des «instances illégales». Ils comptent même organiser un conseil de discipline parallèle où «Djaballah et ses acolytes devront répondre aux griefs retenus contre eux», précise M.Miloud Kadri. En vertu de cette radiation «les contestataires n'ont plus le droit de parler au nom du parti», «nous allons d'ailleurs transmettre cette décision à toutes les institutions et les administrations concernées». Après le député Ada Felahi, ce sera la deuxième sanction du genre prononcée contre des cadres du parti. Mais les choses semblent se présenter différemment pour les pro-Boulahia. Ces derniers ne comptent pas baisser les bras, preuve en est la décision de recourir à la justice. Sur un autre sujet, notre interlocuteur a démenti tout contact entre Djaballah et le pouvoir, qualifiant les accusations de Djahid Younsi de «crime contre le mouvement». «Djaballah n'a jamais négocié quoi que ce soit avec le pouvoir». Mieux encore, il semblerait selon notre interlocuteur «que le pouvoir n'a jamais contacté El Islah, sachant nos conditions préalables pour intégrer une quelconque coalition gouvernementale».