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Les écoliers sous haute protection
RETOUR SUR LE LIEU DE LA TRAGEDIE
Publié dans L'Expression le 16 - 12 - 2004

Cette affaire a sapé le moral des gens de Bourouba.
«Désormais, il n'est plus question de laisser nos enfants se balader seuls dans les rues de Bourouba», nous ont fait comprendre les citoyens de cette commune qui n'arrivent toujours pas à «gober» l'hypothèse d'une mort par asphyxie des trois enfants retrouvés, mardi, enfermés dans un comptoir frigorifique abandonné dans un dépotoir. Pour la plupart des ces citoyens, cette scabreuse affaire ne peut être que l'oeuvre de personnes adultes ayant procédé à un enlèvement pour enfin les abandonner dans ce comptoir. Ce qui est sûr, cependant, c'est que la psychose et l'incompréhension ont gagné les esprits. Vers les coups de 11h 30, dans une étroite ruelle qui mène vers la mosquée de Bourouba, un rassemblement de personnes a commencé à se former. Voulant en savoir plus sur cet inhabituel regroupement, une dame nous a fait comprendre que ces personnes sont venues attendre leurs enfants à la sortie de cette école coranique. «Depuis le drame des trois enfants, les parents ont peur pour leurs petits aussi ils les accompagnent à chaque sortie ou entrée d'école», nous a-t-elle encore, confié. Un autre parent qui a remarqué notre présence s'est rapproché de nous pour nous lancer «ce qui est arrivé à mes voisins est pénible, je ne laisserais plus jamais mes enfants jouer dehors car je suis persuadé qu'il s'agit d'un enlèvement», se révolte-t-il avant d'ajouter: «Faut-il encore trouver tous les jours quelqu'un pour les accompagner». En effet, la majorité des parents ne semblent visiblement pas accompagner chaque jour leurs enfants. «Nous habitons à proximité de cette école et du moment qu'il n'y a aucun danger visible, nous les laissons partir seuls sinon accompagnés de leurs camarades», nous dit une dame qui n'a toujours pas trouvé son enfant dans cette «marée» humaine. Prise de panique elle s'est excusée de ne pouvoir terminer sa discussion et elle s'est dirigée en courant vers sa demeure. Sa fille âgée de 15 ans, sidérée par ce comportement «exagéré» de sa mère, nous lance: «Elle a l'habitude (parlant de sa soeur) de rentrer toute seule à la maison d'autant plus qu'elle ne savait même pas qu'on allait venir la chercher.» La nouvelle de l'enlèvement d'enfants s'est répandue dans toute la ville laissant ainsi place à un climat de peur et de psychose qui terrorise les esprits des gens. A 12h tapante, des parents venus chercher leurs enfants se sont entassés devant les portes de l'école primaire Louissi Saïd qui se trouve à quelques encablures du lieu du drame. L'ambiance est différente que d'habitude. L'unique sujet qui revient dans la bouche des gens est celui de la tragédie de mardi dernier. Une mère, venue chercher son garçon de 12 ans à la sortie des classes nous dit: «Cette affaire me préoccupe à tel point que je ne ferme plus les yeux la nuit», puis d'ajouter: «J'ai peur pour mes enfants qui vont à l'école et que je ne peux pas accompagner pour cause d'emploi du temps.» N'ayant plus aucune solution, elle propose d'instaurer une garde devant chaque établissement scolaire.
«Quitte à cotiser, et payer ces gens qui auront à veiller sur nos enfants» lâche notre interlocutrice. Il est vrai que cette affaire a sapé le moral des gens de Bourouba qui, désormais, n'ont qu'une obsession : protéger leur progéniture d'un probable danger. «La vigilance est de mise» s'accorde à dire la majorité des personnes interrogées dans cette localité.


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