Une discipline qui éprouve des difficultés à s'épanouir L'Assemblée générale ordinaire de la FAG, prévue avant-hier au siège du Comité olympique algérien, n'a pas pu se tenir, le quorum n'ayant pas été atteint (9 membres présents sur les 19 que compte l'AG). Le président de la Fédération algérienne de golf Slim Otmani, a jeté un pavé dans la mare en appelant avant-hier à Alger à la dissolution de l'instance qu'il préside en raison d'un «entourage malsain» qui ne cherche que des «avantages» sans la moindre implication dans la promotion de la discipline. L'Assemblée générale ordinaire de la FAG, prévue avant-hier matin au siège du Comité olympique et sportif algérien n'a pas pu se tenir, le quorum n'ayant pas été atteint (9 membres présents sur les 19 que compte l'AG). «Compte tenu des tensions et de la violence prévalant au sein de la FAG ainsi qu'en l'absence d'infrastructures de base, je demande aux pouvoirs publics de dissoudre carrément cette Fédération qui n'a aucune raison d'exister. Je ne prédis pas un bel avenir pour le golf algérien», a déclaré Otmani. Des altercations verbales et physiques ont été enregistrées à l'entrée de la salle de conférences du siège du COA et il a fallu attendre 45 minutes pour remettre de l'ordre et ouvrir la séance en présence du représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports, Nadir Belayat. «Le MJS doit statuer sur le sort de cette Fédération qui ne peut pas continuer à activer dans les conditions actuelles. Son fonctionnement est sérieusement compromis», estime Otmani en fustigeant le comportement de certains membres fédéraux. «Le secrétaire général et la trésorière ont été agressés verbalement et physiquement. Je suis un légaliste mais on me demande des choses illégales que je ne peux jamais faire. Nous avons deux issues: écouter les connaisseurs pour une prise en charge sérieuse de la discipline ou fermer cette Fédération», a-t-il lâché. Le président de la FAG a, d'autre part, évoqué l'«absence totale» d'infrastructures en Algérie, chose qui rend la mise en place d'un programme d'action complet impossible. «En me présentant aux élections de la FAG, mon principal objectif était de convaincre le ministère de construire des terrains de golf ou, au moins, nous affecter ceux existants et qui sont à l'origine les nôtres comme le terrain de Dély Ibrahim géré par l'Office du complexe olympique (OCO) Mohamed-Boudiaf», a fait savoir le patron de la FAG. Ce dernier a beaucoup insisté sur le terrain de l'OCO, «idéal» selon lui dans l'optique de découvrir de jeunes talents. «Le terrain de Dély Ibrahim, pas aux normes internationales, convient par contre parfaitement pour lancer un programme de développement et d'initiation extraordinaire», note-t-il. Par ailleurs, le président de la FAG a indiqué qu'aucun technicien spécialisé en golf n'existait en Algérie et ceux qui se «prétendent golfeurs» n'ont aucune connaissance de la discipline. «Ils veulent seulement faire de la Fédération une agence de voyages», a-t-il accusé. «Nous souhaitons attirer la sollicitude particulière du ministère pour ramener des techniciens algériens de haut niveau qui ne se trouvent pas ici au pays mais à l'étranger», a fait savoir Otmani. «Depuis 1980, la Fédération n'a recensé que 60 joueurs. Je peux même vous dire que la formation d'une Equipe nationale est quasiment impossible, alors il est temps d'entendre la version des experts», préconise-t-il. «Personne ne s'intéresse à ce qui se passe localement, mais dès qu'il y a une sortie à l'étranger, les problèmes provoqués toujours par les mêmes personnes resurgissent», a-t-il enchaîné, précisant que lors de la dernière participation à la Coupe arabe en Tunisie (novembre 2015) qui a coûté 1,2 million de dinars, 1 million DA est sorti de sa propre poche. Pour lui, le golf, à l'instar de ce qui se passe dans le monde, se développe dans le cadre de projets d'investissement immobiliers qui intègrent des infrastructures rentables. L'AGO de la FAG a été reprogrammée pour aujourd'hui à 10h au siège du COA. Elle va se tenir quel que soit le nombre de présents, selon la réglementation en vigueur.