Le siège de l'APC de Bir El Djir «L'appétit vient en mangeant!» Une telle maxime semble avoir trouvé son terrain d'application aussi bien propice que fertile dans les localités composant la wilaya d'Oran. Le mandat 2012-2017 a été riche en... scandales et affaires scabreuses toutes liées à la corruption, mauvaise gestion des affaires municipales, malversations et dénonciations. Les suspensions et les actions judiciaires intentées contres les élus locaux se succèdent et se répètent. En tout, 14 maires ont été relevés de leurs fonctions par la wilaya d'Oran se conformant au Code communal. Le dernier en date remonte à la fin de la semaine lorsque la wilaya d'Oran, se référant à la correspondance du procureur général près la cour d'Oran, a décidé de geler les fonctions du président de l'APC de Hassi Bounif, localité située dans la partie est de la wilaya d'Oran. Une telle mesure continue à susciter le sujet dominant des débats locaux. Les habitants de cette commune ont, depuis le dernier renouvellement des Assemblées locales de 2012, vécu au rythme du blocage des affaires municipales vu les tiraillements et les zizanies auxquels se sont livrés les élus composant ladite Assemblée communale. Ces zizanies ont atteint le point de non-retour au point où les élus locaux, omettant leurs missions principales pour lesquelles ils ont été élus, ont versé dans l'amalgame, l'invective et les dénonciations finissant souvent entre les mains de la justice. La machine judiciaire, se mettant en branle aussitôt alertée ou encore informée, aboutit souvent à des révélations et conclusions fracassantes mettant en cause des élus ayant largement outrepassé les prérogatives pour lesquelles ils ont été élus en 2012. C'est du moins ce qu'ont révélé toutes les enquêtes des services de sécurité qui ont abouti par la condamnation de plusieurs élus locaux. «L'appétit vient en mangeant!» Une telle maxime semble avoir trouvé un terrain d'application aussi bien propice que fertile dans les localités composant la wilaya dont les scandales de gestion ne sont pas prêts à prendre du recul de sitôt. Aucun n'oubliera de sitôt l'année 2015 qui avait été marquée par la main forte prêtée par la wilaya d'Oran en mettant fin aux fonctions du maire de la riche commune pétrochimique d'Arzew. Ce dernier avait été poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpations liés à la corruption dont la dilapidation des deniers publics, conclusion des transactions en violation de l'article 22 régissant le Code des marchés. Le tour est venu ensuite au maire de Mers El Kebir et trois de ses lieutenants qui n'ont pas échappé eux aussi aux griffes des justiciers. Dans cette affaire, les quatre mis en cause ont été accusés eux aussi de dilapidation des deniers publics, malversations, mauvaise gestion des affaires de la cité, trafic d'influence et conclusion des transactions en violant le Code réglementant les marchés. La commune côtière d'Aïn El Türck a connu le même sort lorsque plusieurs locaux ont été suspendus de leurs fonctions pour des chefs d'inculpation liés à la mauvaise gestion. La commune d'El Kerma n'a pas été en reste. En tout, 14 maires et plusieurs dizaines d'autres élus se sont expliqués en défilant devant la barre lors de leurs procès. La gestion des années 1990 n'est pas en reste en faisant l'objet de règlements de comptes par les médias interposés, notamment par les chaînes TV privées. De hauts cadres ayant pris en main les destinées de la wilaya d'Oran durant ladite période ont défilé récemment devant les caméras TV apportant des démentis formels sur leur implication dans des affaires de corruption. Bachir Frik, ex-wali d'Oran, a ouvert le bal en réfutant en bloc ce qu'il a qualifié de cabale judiciaire qui a été fomentée à son encontre dans le cadre de trafic de foncier. Le fils du premier responsable du défunt Parti de l'unité du peuple (PUP) lui a emboîté le pas en défendant le passé de son défunt père Djameldine Habibi. Le premier a, malgré son emprisonnement, réitéré son innocence tout en recherchant sa réhabilitation morale. Idem pour le fils du défunt sénateur Djamel Habibi qui s'est déchaîné tout en plaidant pour l'intégrité de son géniteur. Idem pour l'ex-général commandant de la 2e Région militaire, Kamel Abderrahim, qui a jugé utile de faire appel à la personne du président de la République en lui expédiant récemment une lettre ouverte l'invitant à le réhabiliter après avoir été cité dans l'affaire appelée «Kada Hezil ou encore l'affaire de trafic de drogue». Dans toute cette chaîne jonchée de coups bas, un seul perdant est à déplorer: le petit citoyen qui attend à la fois vainement et impatiemment le développement de la localité de son habitation. La secrétaire générale de Bir El Djir suspendue La secrétaire générale près l'APC de Bir El Djir, vient d'être relevée de ses fonctions. Une telle mesure a été décidée et mise en application par la wilaya d'Oran, suite à une correspondance qui lui avait été adressée par le procureur général près la cour d'Oran l'informant que ladite employée faisait l'objet de poursuites judiciaires pour lesquelles le parquet a certes décidé de la levée du contrôle judiciaire prononcé à son encontre tout en maintenant l'enquête ouverte sur plusieurs affaires où ladite employée est citée. En attendant que le tribunal d'Es-Senia tranche sur son cas ultérieurement, une autre mesure similaire a été prononcée par la wilaya d'Oran, gelant les fonctions d'un élu local, membre de la commission des marchés de ladite Assemblée communale.