L'enquête qui a été ouverte a charrié dans son sillage l'ex-maire de ladite localité et plusieurs autres agents municipaux. La mauvaise gestion des municipalités est tellement essaimée un peu partout dans la wilaya que la guerre déclenchée contre ce phénomène est lancée sur plusieurs fronts. C'est le cas de la secrétaire générale de l'APC de Bir El Djir qui vient d'être placée sous contrôle judiciaire. Une telle mesure a été décidée à son encontre par le parquet près le tribunal d'Es Senia. Son affaire repose essentiellement sur la dilapidation des deniers publics, conclusion d'une transaction en violation avec la réglementation et abus de pouvoir. Elle (son affaire) est l'oeuvre d'un employé municipal qui a eu l'audace de rédiger un rapport détaillant tous les dépassements qu'elle a perpétrés, à commencer par les dépassements commis dans le cadre du recrutement jusqu'à l'acquisition illégale des pièces de rechange. Le rédacteur dudit rapport enfonce la secrétaire générale en l'accablant dans une affaire portant le socle de la dotation suspecte des écoles par des équipements acquis en violation totale de la réglementation. Le dossier souligne que la transaction est truffée d'irrégularités comme la surfacturation des achats. Mieux encore, lesdits équipements ne répondent pas aux normes requises dans le cadre de la conclusion de transactions devant lier les municipalités et les fournisseurs. Un tel rapport, qui a servi d'élément de base pour les enquêteurs, a été confié au procureur général près la cour d'Oran qui a aussitôt ordonné l'ouverture d'une enquête et la mise en action de la machine judiciaire. Cette accusation a été avérée par les enquêteurs ayant à peine avoir ouvert les premières notes de l'information. L'enquête qui a été ouverte a charrié dans son sillage l'ex-maire de ladite localité et plusieurs autres agents municipaux. La secrétaire générale de l'APC de Bir El Djir a, auparavant, fait l'objet, de sévères réprimandes qui lui ont été formulées par la personne du wali d'Oran suite aux lenteurs qu'elle a accusées dans la mise en oeuvre de l'instruction ministérielle portant sur l'amélioration du service public comme la numérisation des services de l'état civil. Au début du mois de décembre de l'année dernière, le maire, en compagnie de trois agents municipaux, a été acquitté par le tribunal d'Oued Tlélat après qu'il fut poursuivi dans des affaires toutes liées à la conclusion des transactions en violation de la réglementation régissant le Code des marchés. Vu leur mauvaise gestion des affaires communales, la liste des cadres et élus municipaux ayant des démêlées avec la justice continue de s'allonger. Le dernier en date est un élu à l'APC d'Oran, issu du parti de Louisa Hanoune, le PT. Ce dernier, dont les fonctions ont été gelées par la wilaya de justice, est poursuivi pour avoir falsifié le document portant la liste de bénéficiaires des logements sociaux destinés aux occupants des bidonvilles de Chaklaoua. Auparavant, ce fut le maire de Mers El Kebir qui a été accusé de passation de marchés en violation des dispositions du Code des marchés, trafic d'influence et abus de pouvoir en exerçant ses fonctions. L'action judiciaire a été déclenché à son encontre par le wali d'Oran suite au constat qu'il a établi sur le non-respect de la réglementation dans l'octroi des projets devant aboutir à la concrétisation des espaces verts revenant à coups de plusieurs millions de dinars. Dans plusieurs localités composant Oran, plusieurs P/APC et élus locaux continuent à faire l'objet de poursuites judiciaires. Ils sont souvent rattrapés par leur mauvaise gestion. Si plusieurs élus du peuple ont été jugés et condamnés, d'autres sont en attente de leurs procès. Au niveau national, ce sont 65 présidents d'Assemblée populaires communales qui ont été jugés et condamnés à l'emprisonnement, 1 423 élus locaux ont maille à partir avec la justice pour des chefs d'accusation divers allant de la mauvaise gestion à la dilapidation des deniers publics en passant par des fautes professionnelles. Ce n'est pas tout. Près de 600 autres élus locaux ont été jugés et condamnés tandis que plusieurs autres attendent leurs jugements respectifs. La wilaya d'Oran est en tête au niveau national par le grand nombre d'élus poursuivis. 13 maires de la Wilaya d'Oran qui compte 26 communes sont poursuivis.