La région euro-méditerranéenne constitue un enjeu d'importance croissante. L'encouragement des investissements étrangers en Algérie, est avant tout une affaire d'information. Ce n'est qu'à travers les forums économiques que tout pays pourra promouvoir ses produits et faire connaître sa législation en matière de commerce international et de législation économique. C'est justement l'objectif du sommet euro-méditerranéen sur l'investissement prévu les 13 et 14 janvier à Marseille. Un important forum auquel prendront part, outre de nombreuses personnalités politiques, des ministres, des chefs d'entreprise, des experts et des associations professionnelles de plusieurs pays dont l'Algérie. Cette rencontre, qui s'inscrit dans la perspective du 10e anniversaire du processus de Barcelone (1995/2005), est organisée par Economist Conférences avec l'appui de plusieurs institutions publiques et privées, dont la Commission européenne, la Banque européenne d'investissements (BEI), l'Etablissement public d'aménagement euro méditerranée et le Réseau euroméditerranée des Agences de promotion des investissements (Anima). Le ton est à l'optimisme chez les organisateurs de cet important rendez-vous économique. Il s'agit d'offrir «un cadre d'échange avec des témoignages d'investisseurs, financiers et industriels, qui souhaitent développer les liens économiques» entre les deux rives de la Méditerranée. La région euroméditerranéenne constitue un enjeu d'importance croissante. L'Algérie qui a conclu un accord d'association avec l'Union européenne doit tirer profit de l'expérience de ses voisins du Bassin méditerranéen, en multipliant les accords de coopération et en adaptant sa législation. Avec ses 720 millions d'habitants (Union européenne comprise), Euromed devrait devenir un marché unique élargi d'ici à 2012. «Un marché d'une telle importance beaucoup plus significatif que celui de la Chine, doit être pris en compte par les entreprises et les investisseurs», estiment les promoteurs de cette rencontre pour situer sa pertinence et son importance. Ils ajoutent à ce titre qu'aujourd'hui, les pays Meda recherchent en priorité, des partenariats industriels avec l'Europe et dans les secteurs les plus divers: énergie, automobile, TIC (Technologies de l'information et de communication), textile, transports, tourisme et infrastructures. Ce sommet permettra ainsi, de débattre de toutes ces opportunités d'investissement qui s'offrent aux pays de la région euroméditerranéenne. Le programme de la rencontre s'articulera autour de différents thèmes, dont «Panorama économique, macroéconomique et politique de la région, délocalisation dans l'espace Euromed: destruction ou création de richesse partagée?» et «Quelles nouvelles sources de financement des projets d'investissement dans la région méditerranéenne?». Il sera question de débattre également de «la privatisation des services collectifs et le partenariat public-privé et de l'investissement direct étranger et les zones de libre-échange». Ces axes et bien d'autres liés à la thématique générale, seront développés autour de six tables rondes, ainsi qu'au niveau d'une dizaine d'ateliers au programme de ce sommet.