La commission des Affaires économiques, financières, sociales et de l'enseignement de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne s'est réunie samedi au Caire. On rappellera que les membres sont des représentants de la Banque européenne d'investissement et du Parlement européen aux côtés d'autres venus de plusieurs pays à savoir l'Algérie, la Jordanie, l'Autriche, Malte, le Maroc, l'Espagne, le Danemark, la Hongrie, la Tunisie, l'Irlande, la Palestine. Lors de cette rencontre les parlementaires ont souligné l'importance du projet "Investir en Méditerranée" initié par la Commission européenne et les organisations et initiatives euro-méditerranéennes en vue de promouvoir le volume et la qualité des investissements et du commerce euro-méditerranéens et d'adopter un plan médiatique pour la promotion des opportunités d'investissement. Profitant de cette opportunité, la commission économique a demandé la création d'une zone de recherche euro-méditerranéenne commune soulignant la nécessité d'intégrer les économies des pays du Sud dans la stratégie de Lisbonne, ajoutant que cette dernière ferait office de support pour l'encouragement de l'économie basée sur l'innovation au niveau de la région. La Commission avait par ailleurs, préconisé un élargissement des aides sectorielles octroyées par l'Union européenne (UE) au niveau de tous les pays du bassin méditerranéen en matière de recherche, de développement, d'économie et de connaissance. Mettant également en exergue la nécessité d'une solidarité entre les pays de la région et l'impératif de coordonner les politiques et les systèmes régionaux et internationaux tout en soulignant les facilités fiscales et en adoptant un système d'alerte efficace à travers la mise en place d'une instance euro-méditerranéenne de financement. Sur un autre volet, la commission avait relevé l'impact des politiques protectionnistes qui barrent la route à l'acheminement des exportations des autres pays vers l'Europe, un phénomène qui pourrait influer négativement sur les investissements réalisés et hausser par conséquent le taux de chômage. Et pour aller à l'encontre d'une telle menace, elle a plaidé pour l'accélération les négociations basées sur l'égalité des chances entre pays développés, émergents ou en voie de développement. Cette manifestation avait, quant au financement des microprojets au niveau de la Méditerranée, permis aux parlementaires européens de se féliciter de la création du fonds des microfinancement et de l'affectation d'une partie des fonds destinés aux institutions financières, suite à la crise financière mondiale, aux microcrédits et aux aides des immigrants demandeurs d'asile au niveau des pays de l'UE. Par ailleurs, la création d'une union mixte des microcrédits et d'un programme spécial microcrédit dans les universités euro-méditerranéennes fut également proposé par la commission. On soulignera que d'autres points importants étaient à l'ordre du jour, à savoir le développement du tourisme durable, mettant l'accent sur la lutte contre la pollution de la mer Méditerranée en faveur d'une industrie touristique ainsi que l'augmentation des investissements en matière de développement des ressources humaines du secteur. Aussi l'enseignement et développement humain, ou la commission avait proposé le financement des établissements d'enseignement à travers des programmes pertinents relevant de la Commission européenne et d'autres sources de financement appelant à une meilleure coordination entre l'Unesco, le Conseil de l'Europe, la Ligue arabe, l'OCI, l'Alesco et l'Isesco. On ajoutera que l'accent avait notamment été mis sur la nécessité de répondre à la demande croissante de nouvelles qualifications pour consacrer le développement socioéconomique dans la région à travers le développement des liens de coopération régionale en la matière. Malika A.