Le cinéma est souvent la vitrine de la culture d'un pays. Si les chaînes de télévisions privées n'investissent pas dans le 7e art, elles lui consacrent en revanche beaucoup d'espace. Aujour-d'hui, seule la chaîne Djazairia TV investit pour diffuser les films algériens jamais diffusés sur une chaîne de télévision nationale. Cette semaine l'émission «Ciné-club» de la télévision du groupe appartenant à la famille Issiou et Ould Zmerli, le président du club d'Hussein Dey, ouvre son petit écran sur le film d'Amor Hakkar, «La maison jaune» en présence de l'un des soutiens indéfectibles au réalisateur Ahmed Bedjaoui. C'est notamment lui qui a aidé le réalisateur pour son film «La preuve», un film sur la stérilité dans la société algérienne, qui a eu énormément de succès dans les festivals. Le traitement du cinéma sur les chaînes de télévision est pratiquement faible. Sur les 30 chaînes privées, seules quatre ou cinq accordent une importante place au cinéma et plus particulièrement au cinéma algérien. Sur El Djazairia TV il y a aussi Nassima Ghouli, la première journaliste chargée de la rubrique culturelle de la chaîne à sa création en 2012. Elle anime actuellement une émission consacrée à la culture, mais aussi au cinéma, intitulée «Chouroufat Ethaqafia». Sur Dzair TV et Dzair News, plusieurs journalistes spécialisés dans le domaine traitent avec une certaine intention les rares films qui sont présentés en Algérie. C'est le cas d'Amel Gouraya et Sassia qui sont journalistes culturelles dans le quotidien El Wakt appartenant au groupe Haddad et qui font un travail assez intéressant dans la critique cinématographique des films algériens et étrangers sur Dzair TV. La réflexion intrinsèque de ces journalistes apporte une valeur ajoutée à la chaîne qui n'a pas vocation de parler de cinéma. Sur Dzair News même option, des journalistes comme Fatma Baroudi, qui a longtemps écrit sur le cinéma du temps où elle était journaliste à El Djazair News, a plus de liberté avec l'image. Si la télévision a donné une certaine liberté à certaines critiques, elle a néanmoins remplacé leurs écrits par l'image, ce qui ne leur offre pas beaucoup de temps à la critique et parfois même à la vindicte. Sur KBC, Mohamed Allal qui travaille pour le même quotidien, anime une émission culturelle sur la chaîne du groupe. Une émission de 26 mn, mais qui réserve une place importante au secteur du cinéma. Certains réalisateurs, directeur de festival, producteurs et même chanteurs font le passage obligé sur cette chaîne afin de donner leur actualité. Enfin, on ne fermera pas cette chronique sans parler d'Echourouk TV et de son émission culturelle par excellence: «Ethakafa oua ennas «(Les gens et la culture), animée par Roshdi Redouane, un journaliste et scénariste, qui a longtemps dialogué avec les cinéastes avant de se «stabiliser» avec la culture. Il est vrai que la culture l'a emporté sur le cinéma et l'image a devancé la critique cinématographique. [email protected]