Les contractuels de l'Education lors de leur marche à partir de Béjaïa Education, santé, chômeurs de Ouargla, la grogne sociale touche les différents secteurs d'activité. Les efforts consentis par le gouvernement pour répondre aux besoins de la société, en matière d'emploi, de logement, d'augmentations salariales ne semblent pas atténuer l'étincelle du mouvement social en Algérie, qui attend le moment opportun pour revenir à la charge. Le secteur de l'Education nationale figure parmi les plus touchés par les mouvements de contestation et des grèves répétitives ces derniers temps, et continue de subir le fardeau à présent. Le dernier en date celui que mènent actuellement les enseignants contractuels et vacataires: «La marche de dignité vers Alger.» Ces derniers ne décolèrent pas. Ils comptent braver les interdictions du wali d'Alger, qui a ordonné l'empêchement des protestataires de joindre la capitale, après une semaine de marche dont le point de départ est la ville de Béjaïa. Ces derniers ont exprimé leurs refus catégorique de concourir à cette épreuve destinée au recrutement de 28.000 enseignants et menacent d'entamer une «grève de la faim» ou de déposer une «démission collective». Pour sa part, le Comité national des travailleurs des services économique de l'Education nationale, affilié à l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), a annoncé une journée de protestation pour demain, avec des sit-in devant les directions de l'éducation à travers le pays. Cette action a pour objectif de dénoncer l'attitude du gouvernement de Sellal, qui n'a pas tenu ses promesses envers cette catégorie du personnel de l'éducation. «Las d'attendre la concrétisation» de sa plate-forme de revendications, le collectif a opté pour «le retour à la charge». Ce dernier estime que la rue reste la seule alternative pour exprimer «son mécontentement» et de mettre la pression sur le gouvernement afin d'accélérer la concrétisation de ses doléances sur le terrain. «La politique de l'exclusion adoptée par le département de l'éducation contre certaines catégories du personnel de l'éducation a aggravé davantage leur situation. «On attend depuis le mois de décembre 2014 la concrétisation de notre plate-forme de revendications, suite aux assurances du Premier ministre, mais rien à présent» lit-on dans leur communiqué. Ce qui explique, pour une partie, le fond de la crise dans laquelle se trouve actuellement le secteur de l'éducation. Les syndicats du secteur ont déjà annoncé la couleur en apportant leur soutien aux protestataires, Ces derniers considèrent que la prise en charge des doléances de ces catégories est une nécessité. Les chômeurs de Ouargla menacent de revenir à la charge et durcir leur action de protestation pour dénoncer la politique de l'emploi appliquée dans la région. Au moment où tout le monde croyait que la question des chômeurs du Sud était bel et bien résolue, les signes d'une nouvelle explosion sociale dans la région sont présents pour se réveiller. Il y a le risque d'apparition des sentiments sécessionnistes si «la situation se pérennise». Les efforts consentis par le ministère de l'Intérieur pour résoudre cette situation avec l'installation d'une commission chargée de la prise en charge des doléances de la jeunesse d'Ouargla ne semblent pas avoir atteint leur objectif. Le secteur de la santé n'est pas en reste. Après les médecins internes qui ont eu gain de cause, après l'intervention du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, c'est le tour des médecins anesthésistes qui revendiquent la révision de leur statut particulier. De son côté, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), a appelé le ministère de la Santé au respect de ses engagement envers le syndicat, et de procéder au règlement de la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur, l'assainissement de la situation financière induite par l'intégration au nouveau grade de praticiens principaux et de praticiens en chef.