L'Union nationale des personnels de l'éducation (UNPEF) insiste pour reconduire, à partir de ce lundi, le débrayage de trois jours des fonctionnaires du Sud. Le syndicat, qui avait manifesté mercredi dernier à Alger pour dénoncer ce qu'il appelle «la politique de fuite en avant du gouvernement», se dit déterminé à continuer dans la voie de la contestation jusqu'à la satisfaction de ses revendications. Ainsi, devant «le mutisme» du ministère de tutelle et «l'absence de toute avancée» dans le dossier concernant les 200 000 enseignants exerçant dans le Sud et les hauts plateaux, l'Unpef a opté, lors de sa réunion de mercredi dernier, pour le maintien de son mouvement. Le syndicat, qui s'attend à une prise en charge concrète de ses doléances, se dit surpris par cette attitude qui l'a poussé à une telle réaction, a-t-il expliqué dans un communiqué de presse rendu public. Il a été question également lors de la réunion de coordonner l'action syndicale entre les syndicats automnes de l'éducation et ceux de la fonction publique pour arracher leurs droits «légitimes». Ces droits concernent «le calcul de leurs salaires sur la base du dernier salaire de base et ce, dans les plus brefs délais». Evoquant l'«aberration» caractérisant le système salarial appliqué pour cette catégorie, l'Unpef reproche «la confusion» marquant ce système où le calcul des salaires se base sur les trois salaires de base à savoir celui de 1989, celui de 2001 et enfin celui de 2007. Pour décider de la suite à donner à ses actions de protestation, enclenchées depuis février dernier, une rencontre est prévue à Ghardaïa mercredi prochain entre les syndicats ayant appelé à ce mouvement. Il s'agit, en plus de l'Unpef, du Syndicat national des personnels de la fonction publique (Snapap), du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) ainsi que du Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) et du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). En réaction à ces questions et aux grèves qui secouent le secteur, le ministre de l'Education a indiqué que le «dossier des primes spécifiques pour les fonctionnaires du Sud est en cours d'examen». Une déclaration qui a suscité le mécontentement du partenaire social qui exige du département ministériel une «convocation officielle».