La reprise d'Al-Qaryatayn, située à 120 km au sud-ouest de Palmyre, va donc permettre à l'armée syrienne de sécuriser définitivement la cité antique et empêcher le retour des terroristes de Daesh. L'armée syrienne s'est emparée hier matin de la ville d'Al-Qaryatayn, l'un des derniers fiefs du groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans le centre du pays, avant l'importante ville de Deir Ezzor,selon les indications de plusieurs sources dont la télévision d'Etat. Quelques heures auparavant, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh) a indiqué que les forces du régime de Bachar al-Assad avaient pris le contrôle de «plus de la moitié de la ville» mais que «de violents combats se poursuivaient contre l'EI dans l'est et le sud-est» d'Al-Qaryatayn. Selon la télévision d'Etat, «l'armée, en coopération avec les forces supplétives, rétablit la sécurité dans la totalité de la ville d'Al-Qaryatayn après y avoir écrasé les derniers repaires des terroristes de Daesh». Cette nouvelle victoire était attendue depuis que les forces loyales au régime du président Bachar al Assad ont libéré le 27 mars la ville historique de Palmyre, également située dans la province centrale de Homs. Après la libération de la cité antique, cette nouvelle avancée à Al Qaryatayn a pour conséquence l'encerclement de l'Etat islamique qui ne dispose plus que de Sokhné, à 70 km de Palmyre. Dans la ville de Palmyre (centre), connue pour ses ruines classées au patrimoine mondial de l'Humanité, «l'armée a découvert samedi dernier un charnier comprenant les restes humains de 24 civils, dont trois enfants, et de 18 militaires», a affirmé une source militaire syrienne. D'après cette source et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh), il s'agit de dépouilles d'officiers et de membres de leurs familles exécutés par l'EI, entré dans la ville en mai 2015.L'armée est à «la recherche d'autres charniers», a précisé la source. La reprise d'Al-Qaryatayn, située à 120 km au sud-ouest de Palmyre, va donc permettre à l'armée syrienne de sécuriser définitivement la cité antique et empêcher le retour des terroristes de Daesh qui y avaient détruit de nombreux trésors archéologiques et exécuté 280 personnes dont le conservateur en chef du musée, en 10 mois de présence. Mais elle va également assurer un contrôle progressif de la totalité du désert syrien jusqu'à la frontière avec l'Irak, en passant par le fief de Deir Ezzor où l'Etat islamique est en train de reprendre des forces avant la prochaine et ultime bataille que la progression de l'armée syrienne, secondée par des éléments du Hezbollah libanais et des forces spéciales russes, rend imminente. La trêve conclue entre le régime et les rebelles est globalement respectée depuis le 27 février et elle permet aux forces syriennes, appuyées par l'aviation russe, de se concentrer sur le dernier bastion de l'EI en Syrie.