Le secrétaire général du FLN «Le FLN ne se taira plus et ripostera à toutes les attaques tant intérieures qu'extérieures, ciblant le président de la République.» Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a axé hier son allocution d'ouverture de la réunion de son bureau politique sur la géopolitique. Pour Saâdani «des puissances occidentales mènent une offensive globaliste pour imposer leur hégémonie dans le Monde arabe». «Ces forces qui utilisent des guerres, le chaos, des lobbies et certains détours pour détruire, notamment les Etats et morceler les pays du Moyen-Orient, s'attèlent à rééditer leur plan de désagrégation contre le Maghreb arabe, notamment l'Algérie qui est le centre névralgique et le coeur de cette région», a-t-il mis en garde. Cette offensive contre les nations arabes dont l'Algérie n'est pas imparable pour peu que tout le monde adhère à l'Initiative politique nationale du FLN qui aspire à construire un mur qui sera cimenté par le soutien inconditionnel au président de la République et l'appui à l'ANP», fait-il savoir. Dans ce contexte, Saâdani invite tous les partis politiques, y compris ceux de l'opposition à entreprendre avec le FLN une action politique consensuelle circonscrite dans «des lignes rouges à ne pas franchir». «Il s'agit surtout de ne pas s'en prendre aux institutions de l'Etat, notamment la présidence de la République et les symboles de l' Etat, particulièrement le président de la République.» A ce propos, il a indiqué que «certaines parties ne cessent d'utiliser tous les moyens pour porter atteinte à l'institution présidentielle». Or, dit-il, «le président Bouteflika a été élu par le peuple. Il a triomphé grâce à Dieu. Il est fort par la grâce de Dieu, par le soutien du peuple, des hommes honnêtes et du FLN. Et, par conséquent personne ne pourra le forcer à partir». Qui bénéficiera de ces attaques récurrentes, l'intérieur ou l'extérieur? s'est-il demandé. «Je redis ça, car certains politiques pitoyables laissent libre court à leurs mauvaises langues», a-t-il commenté. De ce fait «le FLN ne se taira pas sur ces dérives contraires à la morale et l'éthique, qu'elles viennent de l'intérieur ou de l'extérieur», a-t-il menacé. Pour la énième fois encore, Saâdani a réitéré que «le mandat de Bouteflika court jusqu'à 2019. Le (koursi) n'est pas vacant et ceux qui veulent se porter candidats à l'investiture suprême doivent attendre 2019». Invité à commenter la réponse d'Ahmed Ouyahia à ses propos, Saâdani a esquivé la question en se contentant de dire «laissez-le terminer son congrès». Il qualifie l'agitation qui secoue son groupe parlementaire, d'un «non-événement». A titre de rappel, à travers son communiqué sanctionnant sa réunion d'avant-hier, présidée par Mohamed Djemaï, le groupe parlementaire du FLN menace d'empêcher le ministre des Relations avec le Parlement, Taher Khaoua également membre du comité central, d'accéder à l'intérieur du siège de l' APN. Les députés du FLN accusent l'ex-président du groupe parlementaire «de semer la zizanie au sein du parti». Ces députés interpellent le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qu'ils considèrent comme militant du vieux parti «de mettre un terme aux agissements de Tahar Khaoua, lequel pour des objectifs inavoués veut créer une discorde au sein du parti». Par ailleurs, il s'est déclaré «ouvert à la discussion avec tous les partis sans exception, petits ou grands». le FLN tend la main à tout le monde, Je n'ai aucun problème à rencontrer Makri et les autres formations politiques, à la condition qu'ils s'interdisent de ne pas franchir la ligne rouge, notamment les institutions et le symbole de l'Etat», a-t-il dit. Enfin, samedi prochain, Saâdani présidera la réunion des mouhafedhs.