Les trois rencontres régionales ont conclu au lancement d'un appel pressant en direction du chef de l'Etat, dont la présence au congrès est confirmée. La date de la tenue du congrès du FLN, 8e du nom, est désormais confirmée pour samedi et dimanche prochains. Le lieu de cette rencontre historique, qui verra la présence de plus de 3000 personnes, est la coupole du complexe olympique du 5-Juillet. Une effervescence sans précédent s'est ainsi emparée des principaux responsables de la commission nationale de préparation de ces assises, dont les quartiers ont été établis au niveau de la coupole. «Il est question, nous déclare une source proche de cette structure, de veiller à une préparation matérielle sans failles.» C'est dans ce cadre, comme nous l'écrivions précédemment, que des ministres en personne ont entamé des démarches tous azimuts en vue de se procurer des centaines de chaises, vu le nombre important et inattendu de présents. Parmi eux, comme de juste, le rôle de la commission de validation des mandats aura à se pencher sur les cas de pas moins de 2500 congressistes, ce qui est loin d'être une sinécure. En attendant, nous apprenons, de sources crédibles et recoupées, que «l'ensemble des recours introduits, le plus souvent par d'anciens responsables du mouvement de redressement, ont tous été rejetés». Sans doute n'en fallait-il pas plus aux irréductibles de ce mouvement, pour ressentir une sorte d'abandon des grandes lignes adoptées lors de la rencontre de Djelfa, présidée à l'époque déjà par Abdelaziz Belkhadem. Les anciens pro-Benflis, mieux organisés, ont réussi à revenir en force de la manière la plus «démocratique» qui soit, cela même s'il est reproché à beaucoup d'entre eux d'avoir «rejoint le parti après 2002 et de s'être procurés de fausses cartes de militants afin de justifier des cinq années d'ancienneté nécessaires à tout congressiste». Mais ce ne sont là que les «reliques» d'un conflit tirant bel et bien à sa fin. Les regards sont en effet braqués sur le président Bouteflika, dont la présence au congrès en qualité d'invité d'honneur et, pourquoi pas de participant, nous est confirmée par différentes sources dignes de foi. Ces dernières confirment également que Bouteflika, «approché par des figures de proue du FLN, aurait accepté de devenir président d'honneur du FLN». Les deux congrès régionaux, dénommés conférences, qui ont eu lieu l'un à Blida pour le Centre, et l'autre à Oran pour l'Ouest, se sont achevés sur des appels pressants lancés au chef de l'Etat afin qu'il accepte ce poste. Sur les plans politique et stratégique, le FLN, nous indiquent nos sources, «compte revenir en force sur le devant de la scène afin de reprendre le poste de premier parti du pays, sans lequel rien ne peut être réalisé durablement». Il espère ainsi reprendre le contrôle du gouvernement à la faveur d'un remaniement que l'on annonce imminent. Il compte également prendre le contrôle de l'Alliance présidentielle dont un sommet entre Belkhadem, Ouyahia et Soltani est attendu pour le mois prochain. Last but not least, le FLN veut également jouer un rôle de leader incontesté dans le cadre de la campagne référendaire en faveur de la réconciliation nationale et de l'amnistie générale. C'est pourquoi, d'anciens dirigeants du parti, entre 1992 et 1996, tels que Belkhadem, Mehri ou même Hamrouche, sont sollicités afin d'occuper des postes de premier plan dans la future direction du FLN. Une direction qui sera répartie équitablement entre tous, et dont le poste de secrétaire général reviendrait indubitablement à Abdelaziz Belkhadem.