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«Notre établissement est sinistré»
DES ECOLIERS ATTENDENT TOUJOURS DE REPRENDRE LES COURS
Publié dans L'Expression le 02 - 12 - 2001

Décidée il y a plus d'une semaine et ajournée par deux fois, la reprise des cours dans plusieurs établissements situés dans la zone de Bab El-Oued reste, jusqu'à aujourd'hui, fortement hypothéquée.
Au CEM Amara Ali, les travaux de nettoyage et de déblaiement de la boue et des détritus se poursuivent depuis des jours. Des employés du nettoyage s'attellent à dégager la cour et le rez-de-chaussée, alors que l'arrière de l'immeuble accuse de dangereuses fissurations et d'excavations de sol. «On en a pour plusieurs jours ici», commente cet employé, «les éléves ne pourront rejoindre cette école que mardi ou mercredi prochain».
Les sinistrés, qui avaient squatté cet établissement durant près de deux semaines ont été «évacués». Sur place on nous apprend que certains d'entre eux ont été relogés alors que d'autres ont été sommés de regagner leurs maisons, mitoyennes du CEM, au numéro 8 de la rue Omar Berazouane. «Notre établissement est sinistré», déclare l'intendante en s'interrogant: «comment voulez-vous que les cours reprennent samedi?» L'administration de l'établissement subit, selon elle, des pressions de la part des parents d'élèves. «Des pressions tout à fait compréhensibles», ajoute-elle relayée par le directeur du CEM, «les 9émes années ont des examens importants en fin d'année et maintenant c'est l'approche des examens du premier semestre». Les autorités avaient proposé de «grignoter» une semaine des vacances d'hiver pour rattraper le retard accumulé. «ça ne peut être une solution», réagit une enseignante appuyée par d'autres collègues rencontrés sur place. Ils se disent «abandonnés par les autorités, le ministère et l'Académie». «Il faudrait d'abord voir l'état psychologique de nos éléves, si vraiment ils peuvent passer ces examens», nous explique cette autre enseignante. Depuis des jours, les enseignants ont effectué eux-mêmes les travaux de nettoyage des classes et des différents locaux de l'établissement, laissés dans un «état lamentable après le squattage des familles».
Plus haut, vers Triolet, le CEM d'El Kettar offre le spectacle d'un édifice complètement éventré par la déferlante de boue. Tout le rez-de-chaussée est dévasté.
Plusieurs propositions pour recaser les élèves de cet établissements ont été émises par l'académie et les parents d'élèves sans pour autant trouver une solution qui arrangerait tout le monde. Jeudi matin, des parents d'élèves et quelques enseignants discutaient devant cet établissement fantôme. «Revenez samedi à dix heures», annonce sans plus de précision un employé de l'administration du CEM aux quelques dizaines d'éléves éparpillés tout autour.
Juste à côté, à quelques encablures particulièrement boueuses dont Hasna a fait les frais, l'école fondamentale Mohamed Boudiaf a accueilli ses chérubins depuis plusieurs jours. L'un des murs d'enceinte s'est effondré, mais les dégâts s'arrêtent apparement là.
C'est le cas aussi de cette école fondamentale de la rue Rachid Kouèche, l'un des secteurs les plus sinistrés. Les élèves de 4e, 5e et 6e années pousuivent leurs cours aux second et troisième étages de l'établissement. Ici aussi le rez-de-chaussée est complètement dévasté.
Au dehors, quelques enfants s'amusent à «déblayer» autour d'un amas de terre des bouteilles et des boîtes de jus d'orange ainsi que des conserves de confitures d'abricot.
Quelques employés chargés du nettoyage de l'APC ramassent le butin et chargent leurs sachets noirs. Une femme les encourage à lui procurer plus de conserves. Plus bas, quelques vingt minutes plus tard, au marché des Trois Horloges, un petit garçon vendait ces mêmes conserves et boîtes de jus. On s'occupe comme on peut.


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