La réunion de la coordination nationale des sections Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur) s'est tenue, jeudi, à Oran, afin de débattre l'ordre du jour suivant : la réunification du syndicat Cnes avec toutes les sections Cnes de l'Ouest, la plainte du recteur de l'USTO (Université des sciences et technologies d'Oran) contre la section Cnes auprès du tribunal administratif pour demander le gel de la section et l'annulation de l'élection des instances. Les membres présents à la réunion d'Oran ont informé les membres de la coordination du déroulement de la rencontre, des débats qui ont eu lieu et des propositions des uns et des autres. Après le débat, la majorité des adhérents ainsi que les membres de la coordination étaient pour une réunification qui redonne au Cnes la place qui est la sienne au sein de l'université et du monde syndical . Les membres qui étaient présents sont unanimes à dire que cette réunification exige d'abord que soient annulées toutes les sanctions prises à l'encontre des membres des trois sections Cnes, USTHB (Institut des sciences et technologie Houari-Boumediène), Blida et USTO puisque même les actions en justice intentées par l'administration contre ces mêmes sections s'appuient sur le PV du conseil de discipline qui date du 17 mai 2006. Les membres des sections présents ont réitéré le principe de la prise de position collective et unitaire, en ce sens, aucune différence ne peut être faite entre les sections dont les membres sont cités dans le PV du conseil de discipline et les autres sections. Concernant le deuxième point, la coordination a dénoncé l'attitude du recteur de l'USTO qui a espéré neutraliser la section Cnas en actionnant la justice, alors que le Conseil d'état s'est déjà prononcé incompétent sur une affaire similaire opposant le recteur de l'université de Blida à la section Cnes du même établissement et ce, en 2006. La Coordination nationale des sections Cnes a exprimé son soutien indéfectible aux membres de la section Cnes de l'USTO. Cette affaire est venue après le refus du recteur et du ministère de mener une enquête impartiale et transparente sur des cas de fraude lors du concours de magister. Ce refus d'enquête, qui a pour corollaire la persistance de l'impunité, restera telle une tâche noire aux fronts de ceux qui refusent de sanctionner les fraudeurs. A cet égard, la coordination ne peut que se révolter contre la perte totale de l'ethnique au sein de l'université algérienne (falsification de notes, absence et disparition des jury, prépondérance de l'administratif sur le pédagogique, recrutement contraire à la réglementation, concours non-conformes à la réglementation, etc.) autant d'indices qui montrent que la dérive s'est installée, à moins d'un sursaut salvateur des enseignants et de ceux qui parmi l'administration se sentent préoccupés par l'avenir de l'université algérienne. Concernant la question des libertés syndicales, la coordination a constaté la régression en matière de respect du libre exercice de l'activité syndicale. L'ingérence de l'administration dans l'activité interne des organisations syndicales ou encore plus grave l'instrumentation de l'appareil judiciaire pour remettre en cause ce droit, à l'exemple de la condamnation des syndicalistes du Cnapes de Constantine pour un sit in pacifique devant l'académie pour défendre leurs revendications socioprofessionnelles. La coordination a appelé à une réunion urgente de l'intersyndicale de la Fonction publique pour décider des actions à mener pour défendre le droit syndical et pour prendre en charge de façon permanente la défense des libertés syndicales. Elle a demandé à ce que soit adoptée la même initiative au niveau des villes où existe des sections Cnes. Nassim I.