Le groupe terroriste pourrait chercher à diversifier ses sources de revenus en sollicitant par exemple des dons extérieurs. L'affaiblissement de l'organisation terroriste autoproclamé Etat islamique, connue aussi sous le nom de Daesh, au cours des derniers mois n'était pas encore «irréversible», a averti l'ONU et pour cause, selon la thèse du secrétaire général adjoint de l'ONU aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman, qui s'est exprimé devant le Conseil de sécurité dont la composante était réunie vendredi dernier à New York. «En raison des revers militaires essuyés en Irak et en Syrie, Daesh est entré dans une nouvelle phase, marquée par la promotion des groupes qui lui sont affiliés, des tentatives de transfert de fonds hors des zones de conflit et un risque accru d'attaques internationales». Il enchaîne dans son intervention «pour la première fois depuis qu'il a été proclamé en juin 2014, Daesh connaît des difficultés financières et cherche désormais à compenser la perte de revenus tirés de la production et du raffinage de pétrole par une intensification des mesures d'imposition et d'extorsion». C'est devant ce même conseil que l'intervenant relève que «les montants exacts que Daesh tire du trafic d'antiquités était méconnu. Le groupe terroriste pourrait chercher à diversifier ses sources de revenus, en sollicitant par exemple des dons extérieurs». Des dons comme ceux fournis par la Turquie et certains pays du Golfe à l'image de l'Arabie saoudite. Mais Jeffrey Feltman, n'abordera pas ce volet pourtant certifié par des rapports preuve à l'appui de l'Irak et la Syrie. Cette nouvelle donne est bien réelle dans le fond et dans la forme, mais en hésitant à montrer la source de financement du doigt cela renseigne sur la complicité d'une bonne partie de la communauté internationale, laquelle oeuvre quand même «à harmoniser sa législation conformément à la résolution 2178 (2014) du Conseil de sécurité, de renforcer ses capacités pour mener les enquêtes efficacement et porter devant la justice les affaires complexes liées au terrorisme, ainsi qu'à élaborer des stratégies globales de gestion des frontières», a noté encore le diplomate onusien. Pour des experts avertis, le fléau Daesh doit pourtant être frappé à la source, soit prendre des mesures pour interdire son financement par des pays qui espèrent toujours faire tomber les gouvernements de l'Irak et la Syrie. Même avec la mise au point par l'équipe spéciale de lutte contre le terrorisme de l'ONU d' un plan de renforcement des capacités destiné à endiguer le flux de terroristes étrangers, on ne risque pas de voir cette nébuleuse anéantie dans la mesure où ses principaux appuis ne lâchent pas prise. Que va-t-il ressortir des 37 propositions dudit plan lesquelles touchent à tous les aspects de cette problématique, y compris la radicalisation, les déplacements et le financement, ainsi que la réadaptation et la réinsertion des terroristes qui reviennent à leurs pays d'origine? Rien de l'avis des experts dans la mesure où les efforts demeurent des inscriptions sans le moindre geste concret, notamment que certains pays qui font semblant de lutter contre cette hydre sauvage se gardent à l'écart de ce qui se passe sur le terrain et n'ont aucune connaissance de ce qui se déroule ou font semblant d'être du bon côté en départageant le bon et mauvais terroriste! Sinon, comment expliquer que cette organisation qui menace la terre entière a pu réinvestir certains terrains en Irak et en Syrie sans aucun obstacle en un temps record après le départ d'une partie des troupes de la Russie qui tente de redresser la situation en faveur d'une stratégie commune et internationale pour stopper l'émergence de l'hydre criminelle qui aujourd'hui a réussi à trouver un autre territoire pour sa fécondation: la Libye. La nébuleuse comprend des milliers de mercenaires qui ne répondent qu'à l'odeur des pétrodollars, venus de plusieurs pays d'Europe, d'Asie et d'Afrique pour ne citer que ceux-là, ils sont soutenus et assistés par les pays en faveur d'une division des pays du Moyent-Orient et soignés au niveau des hôpitaux de leur principal soutien, le colonisateur israélien. Les derniers développements renseignent clairement que ni l'Arabie saoudite ni les Etats-Unis ou encore la France ne sont d'avis de stopper les violences à outrance dans la région d'où cette recrudescence du terrorisme qui menace de plus en plus le monde.