la revendication principielle du statut est toujours restée sans réponse. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) annonce un mouvement de protestation pour le lundi 7 février. Cette action est renforcée par une rencontre du syndicat pour débattre de la situation qui prévaut dans les rangs des enseignants universitaires. M.Khouas, le coordinateur national du Cnes, contacté, parle carrément d'une démission des universitaires. Il rend responsable de cet état de fait la nouvelle vision des autorités sur l'université et il explique: «Les heures supplémentaires sont en train de faire beaucoup de mal à l'enseignement et aussi à la recherche. Les enseignants, du moins certains, sont en train de courir, et c'est humain, derrière les heures supplémentaires, cela se fait au détriment des activités de recherche par exemple et d'encadrement!» Lors de cette réunion prévue en marge de la journée de protestation, le Cnes entend débattre et de la situation locale et aussi du problème de violation des franchises universitaires ainsi que des restrictions du droit syndical et de la violence en général apparue ces derniers temps à l'université. Comme le Cnes affirme que seront de même examinées les dernières mesures prises par la tutelle. M. Khouas dira que «tous les problèmes posés par le Cnes sont en fait demeurés sans réelle réponse». Les autorités de tutelle ayant selon lui, favorisé la voie des «réformettes». Ainsi, pour le Cnes, la revendication principielle du statut posée depuis maintenant dix ans est toujours restée sans réponse. Se montrant quelque peu amer, le coordinateur du Cnes entend poser les véritables questions qui doivent l'être lors de cette prochaine réunion du syndicat. Il revient sur «ces primes qui entravent plus qu'elles ne fouettent l'activité des enseignants!». Il cite les propos de l'un de ses collègues lui disant que «les heures supplémentaires l'ont rendu médiocre!». Et M.Khouas de conclure: «Il faut que les autorités et tous les universitaires posent les problèmes réels de l'université pour essayer de les mettre sérieusement à plat!» Comme il insiste pour dire que «le métier est en train d'être saucissonné!».