Le festival n'a rien perdu de sa valeur culturelle L'ouverture de la 11e édition du Festival national de la chanson citadine, abrité par le théâtre régional Azzedine Medjoubi d'Annaba, a drainé un grand public, fan du hawzi, du chaâbi et du malouf. Les sonorités mélodieuses des répertoires raffinés du hawzi et du malouf ont marqué l'inauguration, mardi dernier dans la soirée, de la 11ème édition du Festival national de la musique et de la chanson citadines au Théâtre régional Azzedine Medjoubi à Annaba. Organisé par la direction de la culture d'Annaba, l'événement a enregistré la participation de quatorze artistes représentant huit wilayas, Alger, Constantine, Tlemcen, Souk Ahras et Mila entre artistes et troupes de danses, avec un panel de pure musique et chorégraphie algérienne. En dépit de l'absence de la dimension maghrébine, attribuée à cet événement depuis son lancement, de par l'austérité, il demeure néanmoins que le festival n'a rien perdu de sa valeur culturelle. En témoigne la présence d'artistes nationaux de renom dans le milieu artistique. La soirée inaugurale a été animée par Meriem Ben Allal de Tlemcen dans le genre haouzi. Habillée dans la pure tradition tlemcenienne, Meriem a interprété avec perfection et élégance un cocktail de mouwachahate andalous dont la thématique majeure a été le madih du Prophète (Qsssl). L'orchestre féminin, Association des amis du cheikh Sadek Bedjaoui, a animé la deuxième soirée, assisté par un large public, composé essentiellement de familles. Les maîtres du chaâbi Chaou Abdelkader, Nacer Mokdad, Badji Bahri et Rédha Doumaz ainsi que les grands du malouf Dib Layachi et M'barek Dakhla ont marqué par leur présence les mélomanes du malouf el annabi. La chaude voix de l'ange blanc, Hamdi Benani, qui s'est démarqué comme d'habitude dans la nouba Sika, a emporté le grand public à travers des années de braises, lorsque, l' illustre fils d'Annaba, a interprété ses impérissables tubes «Farakouni» et «Akhbirouni». L'événement a, été aussi un espace pour des spectacles de chorégraphie des élèves de l'école de musique et de danse classiques de feu Hassan El Annabi et de la troupe de danse de la Maison de la culture Mohamed Boudiaf d'Annaba. Dans une convivialité émouvante, des hommages ont été rendus à l'artiste du chaâbi Abdelaziz Kerfass et à el médaha Nadia versée dans le genre «El Fekirat.» La soirée de clôture prévue demain sera marquée par le chanteur Abdallah Menaï et son orchestre de variétés soufies. Même si l'événement a été limité cette année à sept jours au lieu de 10, il demeure toutefois, une belle occasion pour les artistes de se rencontrer, mais surtout le public de découvrir ou de redécouvrir des artistes qu'il n'a pas l'habitude de voir sur la scène locale. Ainsi, durant tout le long des soirées du festival, le public a répondu présent. Cela prouve que le public est avide de spectacles et assoiffé de rencontres culturelles. A bon entendeur! La chanson citadine était à l'honneur durant cette manifestation. Vivement l'année prochaine! Festival du cinéma africain de Khouribga «La route d'Istanbul» de Rachid Bouchareb en compétition Le film de fiction «La route d'Istanbul» du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb sera en compétition au 19e Festival du cinéma africain prévu en juillet à Khouribga (sud-ouest du Maroc), rapporte la presse marocaine. D'une durée de 98 mn, «La route d'Istanbul» est en lice aux côtés de films en provenance de 12 pays dont «Dicta Shot» (Tunisie) «La lune est tombée» (Guinée), «Avant la cohue de l'été» (Egypte) et «Le retour du Roi» du Béninois Roger Nahum (Bénin-Maroc). Coproduit par l'Algérie, la France et la Belgique, le film sorti en 2016 relate le calvaire d'une mère pour récupérer sa fille partie en Syrie pour rejoindre les groupes terroristes, et la convaincre de revenir en Belgique, son pays natal. Coscénarisé avec l'écrivain Yasmina Khadra, Olivier Lorelle et Zoe Galeron, le film qui a participé à la dernière Berlinale 2016, se veut un récit sur le désarroi et la souffrance des parents de «djihadistes», selon son réalisateur. 15 films concourent pour décrocher les différents prix de la compétition officielle, dont le jury qui compte des cinéastes et de journalistes africains, est présidé par le sociologue français Edgar Morin. Fondé en 2009, le Festival du cinéma africain à Khouribga vise à promouvoir le cinéma africain, représenté à travers ses cinéastes et leurs nouvelles productions.