25 millions de chômeurs peuplent le monde arabe. Si aux yeux de M.Brahim Kouider, DG de l'OAT, les travaux de la 32e session de la conférence arabe du travail qui s'ouvre ce matin à El Aurassi ne sont qu'«une occasion de faire son autocritique», cela veut dire que concernant le domaine du travail, la situation dans le monde arabe est peu reluisante. Assurément, et en sens M.Kouider n'a pas hésité à appuyer cette idée en soulignant, jeudi dernier, lors d'un point de presse tenu au CIP que le nombre de chômeurs qui peuplent le monde arabe s'élève, selon les statistiques de l'Organisation arabe du travail (OAT) à quelque 25 millions de personnes. M.Brahim Kouider a ainsi tiré à sa manière la sonnette d'alarme concernant la situation à laquelle est livré actuellement le marché du travail dans le monde arabe en mettant l'accent, notamment sur le fait que «si cette situation reste inchangée, le monde arabe doit s'attendre à quelque 100 millions de chômeurs d'ici à 2025». Et c'est sans doute, pour parer à un tel «désastre» que les 500 participants à la 32e session de la conférence arabe du travail, dont l'inauguration officielle est prévue ce matin en présence de M.Abdelaziz Bouteflika, seront sollicités à fournir un effort de concertation en vue d'assainir le marché arabe du travail. L'ordre du jour de cette conférence de huit jours comprend, selon M.Tayeb Louh, ministre du Travail présent lui aussi au point de presse de jeudi dernier, «ce débat du rapport du directeur général de l'OAT sur le développement et la modernisation de l'administration du travail à travers une autocritique en l'objet et l'adaptation de cette administration aux mutations survenues dans le monde du travail». L'Etat algérien a contribué, selon notre ministre de Travail, à la réussite des travaux de cette conférence en consacrant, notamment, une enveloppe financière de 30 millions de dinars. A travers cette même conférence, M. Tayeb Louh attend qu'il soit trouvé «les voies et moyens à même de renforcer la coopération arabe dans le domaine du travail pour réduire le chômage qui menace la stabilité socioéconomique de toute la région».