Aucun des trois candidats en lice, Agapito Mba Mokuy (Guinée équatoriale), Pelonomi Venson-Moitoi (Botswana) et Speciosa Wandira-Kazibwe (Ouganda), n'ont obtenu la majorité des deux tiers nécessaire. Le sommet de l'Union africaine, s'est poursuivi hier ou le principal fait à noter est le report de l'élection du président, ou la présidente, de la Commission de l'Union africaine appelé(e) à succéder à Nkosazana Dlamini-Zuma. C'est ainsi que les chefs d'Etat africains réunis à Kigali pour le 27e sommet de l'UA ne sont pas parvenus hier à désigner un successeur à la présidente de la Commission, Nkosazana Dlamini-Zuma Du coup, cette élection a été reportée sine-die au prochain sommet prévu en janvier prochain, a t-on appris auprès de l'UA. «Fumée noire au dessus du 27e sommet de l'UA. Aucun vainqueur n'émerge. Les élections sont reportées au prochain sommet» en janvier à Addis-Abeba, siège de l'UA, a annoncé sur son compte Twitter le porte-parole de la Commission de l'UA, Jacob Enoh Eben. Aucun des trois candidats en lice, Agapito Mba Mokuy (Guinée équatoriale), Pelonomi Venson-Moitoi (Botswana) et Speciosa Wandira-Kazibwe (Ouganda), n'ont obtenu la majorité des deux tiers nécessaire. Le scrutin se déroulait à huis clos, entre chefs d'Etat et de gouvernement. Plusieurs délégués se trouvant dans la salle ont indiqué sur leur compte Twitter que 28 des 54 Etats membres de l'UA se sont abstenus au dernier tour du scrutin. De nombreux Etats jugeaient que les trois candidats à la succession de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma «manquaient d'envergure». Quelques semaines avant le sommet de Kigali, l'organisation régionale Cédéao avait envoyé une note verbale à la Commission de l'UA demandant officiellement un report des élections pour permettre à de nouveaux candidats de se déclarer. Les noms du Sénégalais Abdoulaye Bathily, le représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique centrale, de l'ancien président tanzanien Jakaya Kikwete, et celui de Carlos Lopez, le secrétaire exécutif de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique, circulent déjà comme des alternatives possibles. Mme Dlamini-Zuma, ou son vice-président Erastus Mwencha, devrait assurer l'intérim jusqu'à l'élection d'une nouvelle Commission. Par ailleurs, la création d'un Fonds africain pour le développement de la jeunesse a été sollicitée lors du sommet de Kigali, dont les travaux se sont poursuivis hier. Le Fonds aura pour objectif de financer, en termes de micro-crédits, les initiatives des jeunes africains, notamment ceux issus des milieux ruraux évoluant dans les secteurs agricole et des nouvelles technologies, a indiqué la présidente de l'Union pa-nafricaine de la jeunesse, Francine Muyuba Furaha, lors du sommet. Le comité technique spécialisé de l'UA sur la jeunesse, la culture et les sports a récemment adopté à Addis-Abeba l'initiative de la création du Fonds africain pour le développement de la jeunesse. «Nous sollicitons d'avance votre soutien pour sa réalisation d'ici 2017, l'année que l'UA dédie à sa jeunesse sous le thème +Investir dans la jeunesse comme dividende démographique+», a -t-elle dit à l'adresse des dirigeants africains. D'autre part, l'Union panafricaine de la jeunesse a remercié le gouvernement algérien pour avoir accepté d'accueillir des jeunes africains au forum sur les investissements en Afrique prévu en décembre prochain à Alger où ils auront l'occasion de rencontrer des hommes et des femmes d'affaires dans le cadre des échanges d'expériences.