«Le nouveau modèle économique est un catalogue de voeux pieux...» A travers son communiqué sanctionnant la réunion de son bureau politique, le parti d'Ali Benflis indique que «prises ensemble, la loi organique sur le régime électoral et celle sur la surveillance des élections, représentent une véritable machine de guerre contre l'opposition». «Le régime est déterminé à imposer à l'opposition, une compétition déloyale, dont il fixe les conditions, établit les règles et prédétermine les résultats en persistant à recourir de manière éhontée à la tricherie politique et à la fraude électorale», est-il souligné. Dans ce contexte, le BP a rappelé «la convergence de vues et de positions des partis et des personnalités politiques membres de l'Icso sur les graves atteintes au pluralisme politique et à l'intégrité des processus électoraux que contiennent ces deux lois adoptées récemment». Il est rappelé que «l'Instance va procéder à l'élaboration d'un mémorandum sur les dérives anti-démocratiques de ces deux lois organiques quelle présentera à l'opinion publique à l'occasion d'une conférence nationale». Sur le plan économique, le BP, dont l'ordre du jour s'est focalisé sur le nouveau modèle économique, a relevé «la persistance du régime à traiter les grands dossiers nationaux dans l'opacité la plus totale, comme cela a été le cas récemment avec l'amnistie fiscale déguisée et l'emprunt national et, aujourd'hui, avec un prétendu nouveau modèle de croissance». Il a regretté «l'absence d'information de l'opinion publique nationale quant aux tenants et aux aboutissants de ce dossier (...) dont le régime a réduit (...) à un catalogue de voeux pieux très loin de correspondre à la gravité exceptionnelle de la situation socio- économique actuelle». Dans le même sens, il est réitéré que la présentation faite du prétendu nouveau modèle observe un silence troublant quant au contenu, aux échéanciers, aux instruments et aux objectifs mesurables et vérifiables...». Talaie El Houriyet considère, toutefois, que ce modèle de croissance «est dépourvu de sens dans le contexte d'un système économique dont les dérèglements structurels n'ont pas été préalablement assainis». Dans le même sens, il est souligné que «les nom-breux gisements de croissance dont le pays dispose resteront inexploitables aussi longtemps que le système économique national dans son ensemble n'aura pas connu des transformations radicales dans sa nature, dans sa gestion et dans son fonctionnement». Il est notamment souligné que «la réduction drastique des ressources financières rend la mise en oeuvre de ce nouveau modèle extrêmement coûteux illusoire». Ce modèle de croissance aurait été au moins compréhensible au moment de l'embellie financière...», est-il conclu. En outre, il est observé que «le système économique actuel constitue de par sa nature archaïque et dysfonctionnelle la principale entrave à la croissance ainsi qu'en témoignent (...)les niveaux remarquablement bas qu'elle n'a pu dépasser en dépit de l'injection massive de ressources financières à travers les différents plans de relance décidés tout au long des dix dernières années». Tout dans la nature et le fonctionnement du système: «Sa conception clientéliste de la gestion économique, son utilisation de l'acte économique comme moyen de rétribution des allégeances et de sanction des critiques et des insoumissions, son népotisme qui ne laisse pas de place à la rationalité économique, son caractère réfractaire au changement et à la réforme et la corruption généralisée, sont hostiles à la croissance.» «Il serait vain d'attendre d'un système politique archaïque qu'il produise un système économique rénové...»,a-t-on conclu.