Ce parti a remplacé les membres du CC qui ont déclaré la guerre à Mme Hanoune avec le soutien de certains membres dirigeants du FLN. La coordination des redresseurs du PT revient à la charge. Le chef de file du groupe des redresseurs, Salim Labatcha, a réintroduit avant-hier un autre recours auprès du premier responsable du département de l'intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui, pour contester la légitimité du congrès extraordinaire du PT. Les membres du groupe dit «de la sauvegarde du PT», protestent contre ce qu'ils appellent «le pseudo-congrès organisé par la formation de Louisa Hanoune en fin mars dernier». Ils dénoncent, notamment, la «mascarade organique par le biais de laquelle, la secrétaire générale du PT a transformé sa conférence nationale en un congrès extraordinaire qui s'est déroulé au Village des artistes à Zéralda les 24, 25 et 26 mars derniers». Les frondeurs affirment à travers leur communiqué-rappel «avoir tenu une réunion avant-hier suite à l'insistance des militants de base des wilayas du PT qui s'impatientent de connaître les suites réservées au dossier de recours présenté au ministère de l'Intérieur pour dénoncer la mascarade par laquelle la direction du PT a transformé une rencontre nationale en congrès extraordinaire». De ce fait, les contestataires exhortent le ministre de l' Intérieur, Nouredine Bedoui à trancher le cas de ce dossier. L'angle d'attaque et le timing choisis ne sont pas fortuits car le PT qui a organisé son congrès pour trancher les divergences, n'a pas encore reçu la validité de son congrès par le département de l'intérieur, lequel ministère auprès duquel le PT a déposé les conclusions de ses assises ne s'est toujours pas prononcé, plus de quatre mois après ce rendez-vous. On comprend donc l'importance du quitus du ministère de l'Intérieur dont peuvent se prévaloir l'un et l'autre camp dans la perspective des élections de 2017. Le recours se réfère aux dispositions de la loi 12-04 relative aux partis politiques, au statut et au règlement intérieur du PT pour demander l'invalidation dudit congrès. A travers leur mandataire, les membres du comité central, des membres et des responsables de bureaux de wilayas du parti, reprochent à Mme Hanoune leur exclusion de la session du CC prétendûment tenue en violation des dispositions du statut et du règlement intérieur du parti, est-il indiqué. La non-convocation de ces derniers est contraire aux dispositions de la loi sur les partis politiques, est-il relevé. Par voie de conséquence, le PT a dû forcement tromper l'administration pour obtenir l'autorisation de la tenue de ce congrès. A la lumière de ces griefs, «les conditions requises par la loi en vigueur pour la tenue du congrès n'étaient pas réunies», peut-on lire également sur le même document. Ils contestent aussi l'opération ayant présidé à l'élection des délégués congressistes. «Le quorum exigé par le règlement intérieur du parti dans ce genre d'opérations qui est les 2/3 de la conférence, n'avait pas été atteint», fait-on savoir. Griefs auxquels s'ajoutent, «la non-tenue des congrès régionaux, la non-convocation des cadres et des membres du CC et leur remplacement par des personnes sans ancienneté et ne disposant pas de la qualité de militant», est-il noté. «Outre que le PT n'a pas obtenu d' autorisation pour la tenue d'un congrès extraordinaire, ce rendez-vous n'a pas été précédé par la tenue de la réunion du bureau politique, conformément au règlement intérieur et aux statuts du parti et aux usages dans ce cas de figure. Dans ce contexte, toutes les procédures qui ont privé les membres du CC de leur droit de se prononcer sur l'avenir du parti, sont nulles et non avenues», appuient-ils. A la lumière de tous ces dépassements, les redresseurs réclament «l'annulation de tous les résultats issus de cette conférence qui s'est transformée, on ne sait par quel miracle, en congrès extraordinaire», ont-ils conclu. Pour rappel, le PT a remplacé les membres du comité central qui ont rejoint Salim Labatcha qui a déclaré la guerre à la secrétaire générale du PT avec le soutien de certains membre dirigeants du FLN, selon Mme Hanoune.