L'Iran a demandé à la Turquie de cesser «rapidement» ses opérations militaires en Syrie pour éviter de «compliquer davantage la situation» dans la région, selon les médias iraniens. «La poursuite de la présence militaire de la Turquie en Syrie complique encore davantage la situation», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahman Ghassemi, cité hier par le site de la télévision d'Etat. «Les affrontements dans le nord de la Syrie provoquent la mort d'innocents et il est nécessaire que l'armée turque cesse rapidement ses actions militaires», a-t-il martelé. «Tous les pays doivent respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie», a ajouté le porte-parole iranien, insistant sur le fait que la «lutte contre le terrorisme ne doit pas affaiblir le gouvernement légitime» syrien. L'armée turque a lancé il y a une semaine une opération sans précédent dans le nord syrien visant à débarrasser la frontière à la fois du groupe jihadiste Etat islamique (EI) et des YPG (Unités de protection du peuple kurde), qu'elle considère comme une organisation «terroriste». Par ailleurs, notons qu'un ex-général des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne, a été tué dans des combats dans la région d'Alep en Syrie, a rapporté hier l'agence Fars. «L'ex-général Ahmad Gholami a été tué mardi lors d'affrontements avec les terroristes à Alep», a rapporté Fars. Selon les médias iraniens, M. Gholami était parti «volontairement» en Syrie mais aussi en Irak «pour lutter contre les groupes terroristes», selon le site Mashregh News. Il a été blessé à la tête avant de succomber à ses blessures. Selon les médias iraniens, plusieurs centaines de «conseillers militaires» et de «volontaires» iraniens et afghans ont été tués en Syrie au cours des dernières années.