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Les délégués «taiwan» au banc des accusés
BENFLIS RENCONTRE LES ARCHS DEMAIN
Publié dans L'Expression le 05 - 12 - 2001

A la veille de la rencontre délégués, dits des ârchs, avec le Chef du gouvernement, une certaine tension règne en Kabylie. Rejetée par les uns, accueillie avec scepticisme par les autres, la rencontre, pourtant combien attendue, annonce-t-elle la fin de la colère populaire ?
La colère populaire, née des événements tragiques ayant atteint le summum avec la grosse bavure de la brigade de Gendarmerie de Beni Douala, pourra-t-elle voir enfin une issue heureuse avec la rencontre Benflis-délégués dits des ârchs? La question, toute la question est là... La Cadc de la wilaya de Tizi Ouzou et d'autres coordinations déniant à ces délégués, nommés délégués Taiwan, toute représentativité. L'aile «modérée» du mouvement citoyen, c'est-à-dire les coordinations «qui ne voient pas tabou une prise de langue avec le pouvoir», ne leur reconnaît-elle, que leur qualité de citoyens, ce qui, à la suivre, «ne fait nullement d'eux, des représentants des ârchs...»
Le Chef du gouvernement recevra, ainsi, demain, des délégués diminués du soutien populaire. Même si, et il faut le dire tout haut, la population est plus que lasse de cette atmosphère délétère, dans laquelle baigne la Kabylie. Outre les commerçants durement pénalisés, ce sont les populations qui ne veulent plus entendre parler du cycle infernal : émeutes, répression. Un cycle qui semble ne profiter qu'à une formation partisane qui a tout simplement une peur bleue des prochaines consultations électorales. Récemment introduite dans ce qui reste de la Cadc, «bénéficiant du soutien de quelques délégués, cette formation politique fait carrément dans l'agitation et pousserait à un retour des émeutes», dira un délégué qui annonce que «pour sa coordination, il ne reste plus rien à espérer de... ces gens».
Selon certaines sources, le pouvoir, par l'intermédiaire du Chef du gouvernement, pourrait annoncer la presque totale satisfaction des revendications populaires, à savoir la plate-forme d'El-Kseur. Ainsi, toujours selon les mêmes sources, le problème de tamazight pourrait fort bien être réglé, le pouvoir ayant apparemment accepté de faire de cette langue multimillénaire, une langue nationale et officielle.
Le point bloquant semble être apparemment celui du départ des brigades de gendarmerie. Selon le mouvement citoyen, ce corps de sécurité s'étant distingué dans la répression et la hogra, se doit de partir, «mais aussi le jugement des gendarmes ayant causé la mort d'hommes, doit se faire rapidement et publiquement». Entendre par là, que les dépassements de ce corps de sécurité se doivent d'être portés devant les juridictions civiles.
Par ailleurs, il est clair que la belle unanimité du mouvement citoyen a vécu, la Cadc ne renfermant apparemment plus que les coordinations dites radicales. Les autres se divisant en aile modérée dont les coordinations de Bouzeguène, d'Illilten, de Larbaâ Nath-Irathen et de Yattafen sont le moteur et enfin, près de 14 coordinations représentant les coordinations communales des daïras des Ouadhias, de Boghni, de Tizi Ghennif ainsi que celles de Aïn Zaouïa et de Sidi Ali Bounab, empruntent une voie médiane.
C'est ainsi que tout en s'agrippant à la plate-forme d'El-Kseur, cette troisième voie entend ne pas baisser la garde, non pas en organisant des sit-in devant les brigades de gendarmerie, mais plutôt demain devant le Palais du gouvernement. Bref, cette rencontre annoncée du 6 décembre s'est attirée les foudres de pratiquement tous les acteurs du mouvement citoyen. Certes, divisé en trois ailes, ne partageant pas la même démarche, le mouvement a cependant «unanimement» condamné, ceux-là, qu'il appelle la délégation taiwan.
Il reste que la principale concernée, la population de Kabylie, en a plus que marre de voir, ceux-là mêmes qui se disent ses «représentants».... piétiner en allant de conclave en conclave et d'émeutes en menaces. Il s'agit plus de voir «ce que l'on arrachera pour la région» et non comment participer à sa destruction. Il n'entre aucunement dans l'esprit des gens de faire de cette wilaya ou de la Kabylie en général, une zone de non-droit où certains nervis risquent de franchir le cap et d'aller à la violence.
Ce qui est une calamité pour le pays. La Kabylie, au même titre que les autres régions du pays, a besoin d'autre chose et d'abord du retour au calme et à la sérénité pour mieux bâtir une société. La plus démocratique possible.
Et ce n'est surtout pas en «s'enfermant» dans des positions extrêmes que l'on pourra y arriver.


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