C'est sous le thème de la sécurité sanitaire dans l'industrie agroalimentaire qu'aura lieu ce vendredi à Béjaïa une rencontre sur la protection des consommateurs. Les cadres et militants des associations, des représentants des départements ministériels et de wilayas du secteur du commerce prendront part aux travaux de cette rencontre qui s'étalera jusqu'à dimanche 25 septembre. Les secteurs du commerce, de l'industrie et de la santé ainsi que des producteurs du secteur de l'agroalimentaire et des représentants d'organismes et institutions en charge du contrôle des normes de production et qualité seront aussi présents en plus de chercheurs-universitaires, des experts nationaux et étrangers et des représentants de la société civile. Le thème de cette édition sera entièrement dédié à l'industrie agroalimentaire et à toutes ses caractéristiques, notamment les questions d'exercice, de production, de commercialisation et de santé. Ainsi, deux séances seront consacrées aux aspects et questions relevant de l'économie, de la réglementation et des normes et systèmes de qualité Haccp. La séance de clôture traitera de la perception directe des conditions et normes sanitaires appliquées dans le processus de production. L'organisation de cette université d'été vise la mise en place et la consolidation d'une plateforme de concertation active et d'un dialogue permanent et serein entre tous les acteurs de la scène consumériste, à l'effet d'un règlement durable, responsable et équilibré de la problématique de la consommation, selon les organisateurs. L'association El Aman pour la protection des consommateurs oeuvre pour la consolidation des droits des consommateurs, l'instauration d'une pratique commerciale loyale et la sauvegarde d'une bonne gestion productive et économique. Ces objectifs et ces valeurs sont contenus dans la Charte mondiale des droits des consommateurs adoptée par l'ONU en 1985 et affirmés par l'Etat algérien à l'occasion de la révision de la Constitution en 2015. Des associations d'Alger, d'Annaba et de Laghouat seront présentes. Des professeurs et des chercheurs de nombreuses universités comme celle de Béjaïa seront présents pour parler des thèmes comme les additifs alimentaires et leurs incidences sanitaires ou encore sur les démarches Haccp dans la sécurité des denrées alimentaires ou la normalisation au service de la protection des consommateurs et de l'économie nationale. Des cadres en agroalimentaire aborderont aussi la normalisation et la salubrité des denrées alimentaires et les solutions et techniques pour une production saine. A souligner que le ministre du Commerce Bakhti Belaïb a tiré mardi la sonnette d'alarme quant à l'utilisation excessive du sucre, des matières grasses et du sel dans les produits alimentaires estimant que la réduction de ces matières était une question urgente à prendre en charge. Lors d'une rencontre avec les associations de protection du consommateur consacrée à la présentation de l'arrêté ministériel sur l'étiquetage nutritionnel, Belaïb a reconnu le déficit qu'accuse l'Algérie en matière de normes régissant l'utilisation du sucre, du sel et des matières grasses et leur teneur dans les produits alimentaires. Selon une étude présentée lors de cette rencontre par une représentante du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Djamila Nadir, l'Algérien consomme trois fois plus de sucre et de matières grasses par rapport aux normes appliquées mondialement. Par ailleurs, dans le cadre de la présentation du nouvel arrêté relatif à l'étiquetage nutritionnel, le directeur de la qualité et de la consommation au ministère du Commerce Sami Koli a fait savoir que l'indication de la valeur nutritive doit être portée à la connaissance du consommateur et ne concerne que les aliments préemballés.