Tous les regards du monde sont braqués vers la capitale «Alger» Le ministre de l'Energie, Nourredine Bouterfa, s'est dit optimiste par rapport à l'adoption d'une décision commune entre les pays producteurs de pétrole. Les travaux du 15e Forum international de l'énergie (IEF), ont débuté, hier, à Alger avec l'espoir de trouver un terrain d'entente entre les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pour rééquilibrer les cours du pétrole sur le marché international. En attendant, la décision décisive des membres de l'Opep, lors d'une réunion informelle du cartel. Tous les regards du monde sont braqués vers la capitale «Alger» et attendent une décision positive des pays exportateurs de pétrole visant la stabilisation du marché. Placé sous le thème «la transition énergétique mondiale: un rôle renforcé pour le dialogue énergétique», l'IEF15 a accueilli les ministres de l'Energie de 54 pays membres, les patrons de compagnies pétrolières et gazières et de responsables d'organisations internationales dont l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et le Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) ainsi que d'experts. Dans son intervention devant les ministres et les participants de 73 pays producteurs et consommateurs de pétrole, le ministre de l'Energie, Nourredine Bouterfa, a rappelé l'importance et l'impératif rééquilibrage du marché pétrolier, et ce, pour espérer la pérennité de l'approvisionnement du marché international en cette matière. Le ministre de l'Energie a appelé les pays producteurs du pétrole, à converger leurs points de vue et adopter une position courageuse permettant à la fois de stabiliser les prix du pétrole et le financement des investissements dans ce secteur stratégique, pour la majorité des pays. «Le fossé s'est élargi depuis plus de deux ans, après le choc pétrolier, dont la majorité des pays ont réduit leur budget d'investissement faute de revenus», «avec les prix pratiqués actuellement sur le marché international, il est impossible de financer les projets d'investissement dans ce secteur», a-t-il souligné. En effet, la position algérienne demeure toujours en faveur de la réduction de la production des pays de l'Opep pour une meilleure maîtrise de la production et d'assurer un approvisionnement stable du marché international en la matière. Le suspense continue, la décision des pays de l'Opep sur un gel ou pas de leur production demeure sans réponse. C'est au cours de la réunion d'aujourd'hui que l'on comprendra la démarche des pays membres qui vont soumettre au débat cette nouvelle donne lors de la prochaine conférence de l'Opep programmée pour le 30 novembre prochain. Pour rappel, la décision du Nigeria d'augmenter sa production pour combler le déficit et relancer les projets d'investissement entamés et la position iranienne, entourée de flou et voulant la récupération de son quota du marché n'est toujours pas en faveur de la position de la majorité des pays membres de l'Opep. Selon Nourredine Bouterfa ministre de l'Energie: «Nous sommes pour un dialogue constructif espérant trouver un accord commun pour sortir de cette situation», a-t-il souligné. Enfin, le ministre de l'Energie a rappelé devant l'assistance l'engagement de l'Algérie pour l'application des recommandations de la COP 21 sur la protection de l'environnement et exprime, dans ce sens, l'orientation de ses investissements vers les énergies renouvelables. L'Arabie saoudite soutient la position algérienne l'Arabie saoudite, l'un des plus importants producteurs du pétrole, s'est dit favorable à la position algérienne portant sur la réduction de la production des pays de l'Opep pour arriver enfin à la stabilisation d'un marché marqué par l'effondrement des prix depuis plus de deux ans. Mais une position conditionnée par l'adhésion de l'Iran à cette démarche commune des membres de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole pour permettre enfin la stabilisation du marché pétrolier. Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh, a indiqué que l'Iran «seul ne peut influer sur le marché». Ce dernier affirme que les pays exportateurs de pétrole «demeurent optimistes sur la base des fondamentaux du marché qui prennent la bonne direction». Selon ce dernier les indices enregistrés ces trois dernières semaines sur le marché, notamment américain, indiquent que le marché est sur la voie d'un rééquilibrage, même si ce processus était un peu plus long que prévu. «Nous sommes pour le dialogue et la concertation entre les pays producteurs, qui sont dans l'ensemble en faveur d'une réduction de la production.» Le flou iranien Le ministre de l'Energie iranien, Bijan Namdar Zanganeh, s'est dit en faveur de l'augmentation du prix du pétrole sur le marché international et le rééquilibrage du marché, tout en écartant de son agenda la possibilité de la réduction de la production de son pays. «L'Iran préfèrerait que la réunion de mercredi (aujourd'hui, Ndlr) se limite à des concertations entre les pays membres de l'Opep sur la production de l'organisation et que la décision finale soit adoptée lors de la rencontre de Vienne en novembre prochain.» Une position qui permettra, à l'Iran de reprendre sa place au sein de l'Opep, qui vise à atteindre les 4 millions de barils/ jour. La Russie dans l'expectative La Russie, ce grand pays exportateur de pétrole, en dehors de l'Opep, s'est dite prête à collaborer avec l'Organisation pour réduire sa production pour équilibrer le marché. Selon le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, la position officielle de la Russie sera connue, aujourd'hui, lors de la réunion des membres de l'Opep.