Unanimes, les intervenants ont souligné que la solution de la question du Sahara occidental, devait être conforme aux principes du droit international. La quatrième commission de l'ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation a réaffirmé son attachement au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination en appelant à la relance du processus des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, à l'arrêt depuis 2012. La commission qui a entamé, lundi, un débat de cinq jours sur les questions de décolonisation des 17 territoires non autonomes a soutenu la tenue d'un référendum au Sahara occidental afin de pouvoir exercer ce droit. Mme Cristina Carrion de l'Uruguay, a dit espérer que les débats de la quatrième commission seraient l'occasion de rappeler l'attachement de tous les membres à l'élimination du colonialisme dans le monde. Elle a défendu le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et a appelé à une reprise des pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario. L'Uruguay soutient les efforts du secrétaire général et son envoyé personnel, M.Christopher Ross, pour faire avancer ce processus, a-t-elle ajouté. La représentante de l'Uruguay a fait part de la préoccupation de son pays suite à la décision unilatérale du Maroc d'expulser les membres de la composante civile de la Minurso, affirmant que son pays appuierait le projet de résolution qui sera présenté par l'Algérie sur cette question à la Commission. Le représentant du Venezuela auprès de l'ONU, Rafael Dario Ramirez Carreno qui a pris la parole au nom du Mouvement des pays non alignés, a rappelé qu'il existait encore 17 territoires non autonomes dont la situation figure au programme du Comité spécial. Il a ajouté que le Mouvement soutenait la poursuite du programme de décolonisation et toutes les actions de l'ONU sur la question du Sahara Occidental. De son coté, M.Juan Sandoval Mendiolea, du Mexique a réaffirmé l'attachement de son gouvernement au droit à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Le Mexique se fait l'écho du secrétaire général lorsqu'il a exhorté les deux parties du conflit à s'engager sérieusement dans un règlement politique de cette question, a-t-il rappelé, précisant que son pays, qui a envoyé des effectifs à la Minurso, invite les parties à assurer que la mission se déroule en toute sécurité. Le Mexique soutient par ailleurs les efforts actuels de l'envoyé personnel du secrétaire général, M.Christopher Ross, a-t-il dit. M. Rolando Castro Cordoba du Costa Rica a déclaré appuyer le processus de décolonisation au cours duquel un nombre important de territoires sont parvenus à arracher leur indépendance, rejoignant ainsi les Etats membres des Nations unies. Toutefois, il a déploré le fait que «la communauté internationale ne soit pas parvenue à reléguer aux oubliettes le concept de la colonisation». Sur la question du Sahara occidental, il a souligné que la solution devait être conforme aux principes du droit international. La Commission a poursuivi ses travaux hier après midi, et devait commencer les auditions de pétitionnaires sur le Sahara Occidental, la Polynésie française, Gibraltar, la Nouvelle-Calédonie, les Falkland/Malvinas, les Iles Vierges américaines et britanniques.