C'est aujourd'hui que le film de Lotfi Bouchouchi sera présenté au public et à la presse à l'opéra d'Alger. C'est la énième projection d'un film en campagne pour les Oscars aux Etats-Unis. Depuis sa sélection officielle dans la compétition des Oscars avec son film Le Puits, Lotfi Bouchouchi a multiplié les passages sur les chaînes de télévision et dans les médias dans l'espoir de convaincre quelques bienfaiteurs. Ces passages dans la presse nationale visaient en fait à chercher un soutien assez important pour faire la promotion dans les médias et dans le paysage culturel américain. L'Académie des Oscars dévoilera en décembre une première sélection réduite à neuf films et annoncera les cinq finalistes le 24 janvier avec l'ensemble des nominations à la 89e cérémonie des Oscars, prévue le 26 février. Il ne reste qu'un mois pour séduire. Lotfi va entamer donc sa dernière présentation du film à Alger avant d'aller en Amérique pour tenter de faire l'essentiel devant le gotha américain. Pour cela, le producteur et réalisateur a besoin d'argent, au moment où le ministère de la Culture est allé chercher des sponsors pour aller sauver le film Larbi Ben M'hidi. Puisque l'opérateur Mobilis a tenu à mettre la main à la poche pour soutenir le film sur une figure de la révolution «Larbi Ben M'hidi», qu'en est-il du film Le Puits, n'est-ce pas un film que soutient l'Algérie sur la terre d'Hollywood! Bien sûr, Lotfi Bouchouchi, qui est financé par l'Aarc en abandon de poste, sera soutenu aujourd'hui par le Cadc en récupération des projets de cinéma de l'ex-Agence pour le rayonnement culturel. Où est le monde des finances qui achète des bâtiments, des entreprises en faillite, des sociétés étrangères, pour soutenir un film qui représente l'Algérie aux Oscars? A-t-il besoin de regarder l'avenir? Bien sûr, Bouchouchi n'est pas Bouchareb, pour obtenir le soutien de Sonatrach. Lotfi Bouchouchi a besoin d'un chef de cabinet qui l'aide comme l'a fait Mme Yahi et M.Bedjaoui pour la campagne de Hors la loi. A l'époque, la ministre Khalida Toumi a dépêché une dizaine de journalistes à Cannes pour défendre le réalisateur contre la campagne haineuse des médias et des lobbys français opposés à la sélection de Hors la loi à Cannes. Bouchareb a dû compter sur sa chaîne de télévision France télévisions pour faire campagne à Hollywood. Au moment où Canal+ mettait les bâtons dans les roues de Bouchareb à Los Angeles. Lotfi Bouchouchi qui a longtemps travaillé pour les médias français comme JRI, connaît le lobby français des Oscars et sait de quoi il est capable. Lotfi Bouchouchi n'a pas besoin d'une projection à l'opéra d'Alger ni des caméras de Ennahar TV, Echourouk TV et Dzair TV pour gagner la première bataille des Oscars. Il a plus besoin d'argent pour financer sa campagne sur le sol de l'Oncle Sam. [email protected]