Dans Bab El Web, l'artiste se distingue dans un petit rôle, mais bien remarqué. Après avoir interprété Djamila dans Chouchou, il nous revient dans la peau d'un mafioso rude et sans scrupule, Hadj Miloud, dans le dernier film de Merzak Allouache, Bab El Web. Après avoir écumé les scènes avec son frère Hichem Mesbah, lui aussi comédien, dans le spectacle les Folies berbères, il est de nouveau à l'affiche au cinéma. Rencontré en marge de l'avant-première organisée à la salle Ibn Zeydoun, il nous parle ici de son rôle, de son travail avec le réalisateur Merzak Allouache et de ses projets... avant de s'envoler aujourd'hui, pour une autre avant-première en France. L'Expression: Parlez-nous un peu de votre expérience dans cette aventure cinématographique, Bab El Web, de Merzak Allouache... Yacine Mesbah:Les aventures avec Merzak Allouache sont toujours enrichissantes. Elles sont très belles. Je suis content de tourner toujours avec lui parce qu'il aime les acteurs, il leur donne toutes les possibilités de montrer leur talent d'acteur. Il nous permet aussi de jouer. En tout cas, moi, il me permet d'étaler ce que je sais faire... L'aventure est venue comme ça. J'ai une petite participation, il faut le dire, petite mais qui m'a permis de sortir du rôle que j'avais interprété dans Chouchou. Justement, comment s'est effectuée la transition, cela n'a pas été difficile de passer d'un rôle de travesti à celui de brute? Non, au contraire! C'est formidable de passer d'un personnage complètement beau, fleur bleue de Chouchou, à un personnage comme celui-ci. C'est ça la comédie, on a la chance de sortir et d'entrer dans la peau d'un autre personnage, ce qui est merveilleux, parce que c'est ce que je veux faire, multiplier les rôles, différents les uns des autres, passer d'un personnage complètement dramatique à un autre. C'est ce côté-là qui m'intéresse énormément. Et c'est superbe de travailler avec Merzak Allouache. Il te donne l'opportunité de faire ce que tu veux. Il ne te dit pas: «Tu fais ça» et basta! Il te laisse construire ton personnage puis il le voit. Il te dit: «Bon, enlève 10% de ça, tu rajoutes 5% par là». Et c'est merveilleux. Quelle a été ta première impression à la lecture du scénario? C'est une histoire belle et très simple. Pratiquement j'allais dire banale. Il y a que parfois dans la simplicité, on retrouve de la beauté, de la naïveté. C'est le côté naïf du film qui est beau en fait. Il faut qu'on revienne à ce genre d'histoire, très simple et belle! Actualité ou projets? J'ai joué dans un film de Zemmouri qui va sortir prochainement. Son titre: Bleu, blanc, beur. Il sortira probablement cet été à Paris et à Alger. Cela tourne autour de l'affaire du stade, du match Algérie-France. Le fameux problème lorsque le stade a été envahi, le réalisateur a imaginé ce qui a pu arriver avant. C'est de la fiction. C'est un film qui va susciter une polémique peut-être...je ne sais pas...