Cet évènement de haute portée a rassemblé archivistes, cinéastes, universitaires, et personnes, ressources provenant d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Nord «JCC/ Fespaco, même combat!» c'est ce qui a été entonné en force par un critique de cinéma lors de la cérémonie de clôture des JCC qui se sont tenues du 28 octobre au 6 novembre dernier. On a souvent tendance à oublier que les JCC ne sont pas seulement consacrés à la promotion du cinéma arabe, mais aussi africain. A l'occasion du 50e anniversaire des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), fondée à Tunis en 1970, notamment par les pionniers tels Tahar Cheriaâ, Sembène Ousmane, Paulin Soumanou Vieyra et d'autres, a donc pris cette année aux JCC.A cet effet, pour info, la Fepaci était partenaire des JCC dans l'organisation du Colloque international sur le patrimoine cinématographique en péril qui s'est tenu du 29 au 30 octobre 2016. Cet évènement de haute portée a rassemblé archivistes, cinéastes, universitaires, et personnes, ressources provenant d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Nord pour réfléchir, faire l'état des lieux en matière d'archivage et proposer des solutions pour la sauvegarde du patrimoine cinématographique africain. «L'implication de la Fepaci dans ce colloque participe de son grand Projet Archives, lancé récemment sur plusieurs fronts et visant à localiser, identifier, préserver, sauvegarder, restaurer, promouvoir, montrer et faire de la sensibilisation sur l'héritage cinématographique africain», peut-on lire dans le communiqué de la Fepaci. Et d'ajouter: «Le Projet Archives de la Fepaci consistera entre autres à participer et à promouvoir la production discursive sur la problématique archivistique en Afrique afin d'attirer l'attention sur l'ampleur et la gravité de la situation. Il s'agira aussi d'oeuvrer à la mise en place et au renforcement d'institutions dédiées à l'archivage cinématographique en Afrique. La Fepaci s'impliquera aussi dans la problématique de la restauration de l'héritage cinématographique africain et de sa vulgarisation sur l'ensemble du continent et à travers le monde.»Pour atteindre ces objectifs, la Fepaci s'est déjà engagée sur un certain nombre de chantiers, nous a-t-on indiqué notamment, l'organisation sous peu des Etats généraux des archives cinématographiques en Afrique avec archivistes, personnes ressources et institutions archivistiques à travers le continent, la création prochaine de l'Association des archives africaines afin d'échanger des idées et des stratégies, de sensibiliser les gouvernements et autres partenaires potentiels, de concevoir et de mettre en oeuvre des projets et programmes communs, d'encourager le partage d'expérience, de savoir-faire et d'expertise, etc., renouer avec la communauté archivistique mondiale sur plusieurs fronts en participant aux débats et projets archivistiques à l'échelle mondiale et en collaborant à des projets de renforcement de capacités, de partage d'expérience et d'expertise notamment en matière de formation, enfin le partenariat avec la Cinémathèque de Bologne et la Film Foundation autour d'un projet de restauration de 50 films africains. De bonnes nouvelles en somme qui méritent une attention particulière et un soutien indéfectible pour le cinéma africain via notamment la Fepaci.