Il a affirmé qu'il n'irait pas au-delà d'une période d'accalmie de deux mois. Les accords de Charm El Cheikh ne semblent pas faire l'unanimité au sein des groupes armés palestiniens. En dépit de la trêve jusque-là respectée par les principales factions armées, à savoir le Hamas et le Fatah, un groupe armé palestinien a rejeté, hier la trêve informelle dans les attaques anti-israéliennes proclamée jeudi au Caire par les principaux mouvements palestiniens. Les Comités de Résistance populaire, qui n'ont pas été représentés aux discussions du Caire entre factions palestiniennes, ont affirmé dans un communiqué qu'ils «rejettent totalement» les résultats de ce dialogue. «Nous rejetons totalement les résultats de la réunion du Caire, n'y ayant pas participé, et nous ne sommes pas tenus de les respecter», a indiqué le groupe. Il a affirmé qu'il n'irait pas au-delà d'une période d'accalmie de deux mois, qu'il s'était engagé à respecter auprès du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas. «Nous avons montré notre sérieux au monde, en dépit des violations sionistes, la poursuite de l'effusion du sang palestinien, les menaces sionistes contre la mosquée Al-Aqsa (à Jérusalem), la construction du mur de l'apartheid (la barrière de séparation en Cisjordanie) et les arrestations», ont affirmé les Comités. Avant de poursuivre que «notre patience est à bout et il est temps que nos combattants fassent payer l'ennemi pour ces deux mois» d'accalmie, ont-ils ajouté. Selon le texte, «les jours de repos que nous avons accordés aux sionistes sont finis et ils devront bientôt retourner aux abris car nos charges explosives et nos roquettes arrivent». Les Comités de Résistance populaire regroupent surtout des combattants dissidents de mouvements palestiniens comme le Fatah et le Hamas. L'Autorité palestinienne et les principaux groupes armés se sont engagés jeudi à respecter une période d'accalmie jusqu'à la fin de l'année, à condition qu'Israël cesse ses «agressions», selon un communiqué publié à l'issue de deux jours de réunion au Caire. Rappelons que le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz, a décidé d'empêcher l'installation de nouveaux colons dans la bande de Gaza avant le retrait israélien prévu cet été de ce territoire, a rapporté, hier le quotidien israélien Yédiot Aharonot. Cette décision, prise jeudi en concertation avec les ministères de la Justice et de l'Intérieur, doit prendre effet à compter de la semaine prochaine, a souligné le quotidien israélien. Elle a été motivée par le changement d'adresse de plusieurs centaines de colons de Cisjordanie qui se sont fait domiciliés ces dernières semaines dans le bloc d'implantations de Goush Katif afin d'entraver l'application du plan. Selon une source militaire, le commandement militaire de la région sud d'Israël, chargé de la bande de Gaza, a d'ores et déjà interdit par décret toute démarche de colons ayant l'intention de se faire domicilier à Goush Katif. Dans la bande de Gaza, sont actuellement domiciliés quelque 8000 juifs qui vivent dans 21 colonies de peuplement établies dans ce territoire depuis sa conquête par Israël en juin 1967. La totalité de ces implantations doit être évacuée à partir du mois de juillet. Les autorités militaires ont déjà décidé de déclarer «zone militaire fermée» les secteurs concernés par le retrait. L'accès à ces régions sera autorisé uniquement aux habitants portant une carte d'identité où figure une adresse locale. En se faisant domicilier dans la bande de Gaza, des colons de Cisjordanie comptaient ainsi venir grossir les rangs des habitants juifs de ce territoire afin de les aider à empêcher le retrait.