Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé hier un message de condoléances au président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres cubain, Raul Castro Ruz, suite au décès du leader cubain, Fidel Castro, dans lequel il a affirmé que ce décès était une «grande perte» pour le peuple algérien. «J'ai appris avec une immense tristesse le décès du leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz. Permettez-moi, en ce jour de deuil pour le peuple cubain et pour sa famille, de vous présenter, au nom du peuple et du gouvernement algériens ainsi qu'en mon nom personnel, nos plus sincères condoléances et vous assurer de notre compassion et de notre solidarité», écrit le chef de l'Etat dans son message. «Avec sa disparition, je perds personnellement, un ami et un compagnon de plus d'un demi-siècle. C'est aussi une grande perte pour le peuple algérien qui entretient une relation particulière avec El Commandante, faite de respect, d'admiration et d'affection mutuels», ajoute-t-il. «Une relation, poursuit le président de la République, qui trouve aussi sa singularité dans le partage de quelques pages de l'histoire de la glorieuse lutte de Libération nationale et dans lesquelles El Lider Maximo avait joué un rôle de premier plan aux côtés du peuple algérien». «Ce compagnonnage de lutte trouvera son prolongement après l'accession de l'Algérie à l'indépendance et se manifesta par une solidarité et un soutien à la reconstruction de notre pays ruiné par une guerre coloniale dévastatrice», a relevé le président Bouteflika. Le président de la République souligne qu'«avec la disparition de Fidel Castro, se tourne une page de notre histoire contemporaine», rappelant que le défunt «a été au coeur de tous les événements qui ont façonné le 20e siècle et un témoin d'une perspicacité inégalée des évolutions de ce siècle et de ses tumultes». «J'ai déjà dit que Fidel a la rare faculté de voyager dans le futur, de revenir et nous le raconter. Il aura mérité sans conteste de figurer au Panthéon des rares hommes qui ont été à la fois précurseurs et acteurs des dynamiques qui ont dessiné la marche de notre monde», rappelle-t-il.»Je salue en lui un authentique défenseur des valeurs de paix, de respect de la souveraineté nationale et de son combat intransigeant en faveur du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes», a encore écrit le chef de l'Etat. «Je rends également hommage à son parcours exemplaire de jeune avocat épris des nobles valeurs de justice, de l'exceptionnel chef révolutionnaire, de fondateur et clairvoyant dirigeant de sa nation et d'homme d'Etat éclairé», affirme le président Bouteflika. Le président de la République a fait remarquer que le défunt «a su forcer l'admiration de tous, y compris de ses plus farouches adversaires, en restant fidèle aux valeurs et idéaux pour lesquels il a dédié toute sa vie». Pour le chef de l'Etat, le regretté Fidel Castro «incarne pour ses nombreux admirateurs le combat qui a brisé le joug de l'asservissement et de la domination», ajoutant que «le Lider Maximo demeurera un repère exceptionnel et pour la postérité un exemple de générosité et de rectitude». «En vous renouvelant, Excellence et cher ami, mes condoléances les plus attristées et en vous priant d'être mon interprète auprès de votre auguste famille et du peuple cubain ami, de mes sentiments de sympathie et de solidarité, je vous prie d'agréer l'expression de ma très haute et cordiale considération», conclut le président Bouteflika.